Meeting de Valérie Pécresse: Éric Ciotti dit avoir "adhéré totalement sur le fond"

"On est dans les solutions, on est dans l'action, c'est ça qui caractérise Valérie Pécresse, pas besoin de se référer aux uns et aux autres", a argué ce lundi Éric Ciotti, au micro de BFMTV-RMC, au lendemain du grand meeting de la candidate Les Républicains (LR) au Zénith de Paris. Une réunion pour relancer une campagne qui s'essouffle dans les sondages, marquée par des défections la semaine passée.
"Éric Zemmour, c'est le constat", a opposé le député des Alpes-Maritimes, estimant qu'il avait "une vision très pessimiste de l'avenir". "On donne de l'espérance, on donne un sens, on n'est pas que dans le pessimisme, on n'est pas que dans un regard négatif", a-t-il fait valoir.
Dimanche, Valérie Pécresse a estimé que la France était "à la croisée des chemins" et qu'il n'y avait "pas de fatalité. Ni au grand remplacement, ni au grand déclassement", thèses chères au candidat d'extrême droite Éric Zemmour. Une phrase qui fait couler beaucoup d'encre.
"On dit les choses, on voit les choses"
Interrogé ce lundi sur cette sortie, Éric Ciotti a estimé que "le chemin qui a été dessiné (dimanche), c'était le sens de la phrase de Valérie Pécresse, c'est d'être ni résigné au déclin qu'a porté, qu'a incarné et qu'incarne Emmanuel Macron. (...) On ne peut pas se limiter au constat que porte Éric Zemmour, Éric Zemmour fait un constat, il a une vision très pessimiste de l'avenir, nous, nous avons une vision optimisme", a-t-il assuré.
"On dit les choses, on voit les choses", a-t-il également lancé.
"Je n'ai pas peur des mots, ni des formules", a également réagi l'élu de Provence-Alpes-Côte d'Azur. "L'immigration de masse, l'immigration trop massive, a modifié la population, c'est un élément statistique", a défendu ce lundi Éric Ciotti. "J'avais mis ma campagne (du congrès LR) sous le signe d'une volonté que la France reste la France", a-t-il rappelé.
Tenant d'une ligne droitière, qui a emporté près de 40% des suffrages au second tour du congrès LR en décembre, Éric Ciotti juge ce lundi que sa vision des choses "était fortement exprimée, représentée, incarnée hier". "Je me suis retrouvé totalement dans le discours de Valérie Pécresse. (...) J'ai adhéré totalement, d'abord sur le fond", a-t-il martelé, balayant les critiques qui fleurissent, y compris dans le propre camp de la candidate.
Ciotti n'a "pas de doute" quant au soutien de Sarkozy
Lors du meeting, plusieurs soutiens de premier plan de Valérie Pécresse, installés dans les premiers rangs du raout, ont exprimé leur désarroi face à la prestation de leur candidate. La députée européenne Nadine Morano, s'est ainsi demandée à haute voix "Mais qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui se passe?". "Accélère, Valérie, accélère", a aussi lancé le centriste Hervé Morin.
"Personnellement, j'étais au premier rang, je ne les ai pas entendues", a balayé ce lundi Éric Ciotti au sujet de ces critiques.
Autre sujet épineux: la position de Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'État, dont l'influence est encore très forte à droite, a reçu Valérie Pécresse vendredi mais son soutien se fait attendre, et les critiques qu'il formulerait affleurent dans la presse. Se prononcera-t-il en faveur de son ancienne ministre du Budget?
"Je suis convaincu que Nicolas Sarkozy sera fidèle à une famille qu'il a lui-même créée, qu'il a bâtie. Les Républicains, c'est lui", a exprimé Éric Ciotti. "Je pense qu'il n'y a pas de doute", a-t-il également jugé. "Je ne suis pas son porte-parole, il s'exprimera quand il le souhaite."