Blocages d'universités: pour Macron, "si on se met à contester toutes les règles, ça devient l'anarchie"

Emmanuel Macron le 12 avril 2022, à Mulhouse. - Ludovic MARIN / AFP
"Ni Macron ni Le Pen": tel était le mot d'ordre des étudiants mobilisés pour le blocage d'universités, notamment à Paris. A la Sorbonne ou à Sciences Po, des étudiants ont en effet bloqué leur faculté en milieu de semaine pour protester contre l'affiche du second tour de l'élection présidentielle, qui oppose le président sortant à la candidate du Rassemblement national.
"Emmanuel Macron et Marine Le Pen négligent nos préoccupations sociales, écologiques, féministes et anti-racistes. Nous ne pouvons et ne voulons pas subir cinq nouvelles années de libéralisme débridé ou de nationalisme autoritaire", avaient écrit dans un communiqué diffusé mercredi des étudiants de Sciences Po Paris, depuis débloqué.
Après quelques échauffourés avec les forces de l'ordre, la plupart des étudiants occupant la Sorbonne a également quitté les lieux jeudi soir.
"La démocratie est faite de règles"
Invité ce vendredi matin sur France Info, Emmanuel Macron a réagi à ces blocages d'universités.
"Je pense que la démocratie est faite de règles. Chacun se porte sur le projet dont il est le plus proche au premier tour, et les deux projets qui arrivent en tête, il faut choisir au second. Si on se met à contester toutes les règles, ça devient l'anarchie", a dit le président-candidat.
"Si on veut construire un monde meilleur, il faut choisir le projet dont on est le plus proche. La pureté n'existe pas. Il faut accepter de choisir pour quelque chose qui n'est pas totalement ce qu'on pense mais qui s'en rapproche le plus", a argumenté Emmanuel Macron.
Et de pointer du doigt le programme de sa concurrente dans ce second tour, Marine Le Pen: "Je conteste le fait que l'extrême droite serait la même chose que la politique que nous avons mené ces cinq dernières années et que j'ai porté, et surtout le projet que je défends. Je revendique d'être dans le champ républicain. Je crois que l'extrême droite a, à plusieurs reprises, contesté certaines valeurs fondamentales. Et quand j'entends ce qui a pu être dit par la candidate d'extrême droite sur la manière de réformer la Constitution, sur le retour sur l'abolition de la peine de mort, sur le rapport aux journalistes, je pense que nous sommes en effet dans une autre catégorie.