"Le vrai visage de l'extrême droite revient": Macron met en garde contre Le Pen et son projet

Emmanuel Macron à Spézet, dans le Finistère, le 5 avril 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
"Quand la même personne dit le même jour, 'vous êtes journaliste mais monsieur ne l'est pas parce qu'il dit des choses qui ne me plaisent pas', on a le début d'une dérive autoritaire", a tancé ce mercredi Emmanuel Macron à l'égard de Marine Le Pen, interrogé lors des 4 Vérités sur France 2.
Le président-candidat a fustigé "cette recette qui consiste à changer la Constitution à sa main sous prétexte de consulter le peuple, qui consiste à choisir les journalistes, qui consiste à nous dire le même jour 'moi revenir sur la peine de mort? Je ne suis pas contre, sauf si évidemment on met les gens en prison toute la vie'", a poursuivi le finaliste de la présidentielle.
Peine de mort: "Pas de débat interdit en démocratie", selon Le Pen
Interrogée mardi sur la peine de mort, marqueur idéologique fort du Front national, supprimé en 2017 du programme, Marine Le Pen a déclaré qu'il n'y avait "pas de débat interdit en démocratie".
Lors de cette même conférence de presse, dédiée aux institutions et à la vie démocratique, la candidate d'extrême droite a également assumé le fait de choisir les journalistes accrédités pour le suivi de sa campagne présidentielle, évoquant spécifiquement le cas de nos confrères de Quotidien, sur TMC.
"Je suis chez moi dans mon QG et dans mon mouvement, c'est moi qui décide et j'assume. J'ai décidé il y a plusieurs années de ça, que Quotidien était une émission de divertissement et que je n'avais pas à les accréditer", a opposé la candidate du RN.
"Un visage qui ne respecte pas les libertés"
Pour Emmanuel Macron, qui avait déjà réagi au cas des journalistes de Quotidien mardi, "le vrai visage de l'extrême droite revient, c'est un visage qui ne respecte pas les libertés, le cadre constitutionnel, l'indépendance de la presse et des libertés fondamentales", ajoutant ce mardi: "Des droits durement et chèrement acquis qui sont au coeur de nos valeurs comme l'abolition de la peine de mort."