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Présidentielle

Le Pen accuse Macron de "se servir de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français"

La candidate du RN à la présidentielle s'exprimait au sujet de la réunion d'un sommet européen à Versailles en fin de semaine concernant la guerre en Ukraine.

Marine Le Pen a estimé ce dimanche qu'Emmanuel Macron opérait une "manipulation" de la population et accusé le chef de l'État de "se servir de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français".

"Ce sommet de Versailles a révélé la manipulation opérée par le président de la République française", a lancé lors de l'émission BFM Politique la présidente du Rassemblement national (RN).

"C'est passé relativement inaperçu mais le président de la République a répondu à deux types de médias, des médias français à qui il a dit d'un air extrêmement sérieux et grave qu'il était très pessimiste sur l'issue des négociations et il a répondu aux médias anglo-saxons en disant qu'il était très optimiste sur l'issue avec un grand sourire", a poursuivi Marine Le Pen.
"Ça veut dire que le président de la République se sert de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français parce qu'il pense que la peur peut lui bénéficier et moi je suis extrêmement sévère à l'égard de ce type de comportement, parce qu'on ne manipule pas l'opinion publique avec des sujets aussi importants, aussi graves que la guerre", a-t-elle accusé.

En réalité, Emmanuel Macron s'est en effet dit auprès de médias français "inquiet, pessimiste" sur l'Ukraine tout en appuyant sur le fait que "l'Europe (était) unie face à cette guerre", mais il est inexact d'affirmer que ce dernier s'était ensuite dit "très optimiste sur l'issue" des négociations, comme le montre un extrait de ladite déclaration en anglais d'Emmanuel Macron à la presse étrangère, tweeté par une journaliste de la BBC.

"Je suis définitivement optimiste, mais j'essaie aussi d'être réaliste", a indiqué le chef de l'État français, déclarant être en "constante discussion" avec Vladimir Poutine. "Je ne vois pas le cessez-le-feu comme une hypothèse réaliste dans les heures à venir, pour être honnête avec vous", ajoute Emmanuel Macron.
Clarisse Martin Journaliste BFMTV