La décision de Bayrou suscite de vives réactions au centre

La décision de François Bayrou de voter François Hollande a provoqué de vives réactions au sein des différents partis du centre, traditionnellement ancrés à droite. Y a-t-il un risque d’explosion du centre ? Au MoDem, on prétend que non.

La famille centriste est plus divisée que jamais après la décision de François Bayrou de voter François Hollande au second tour. A la droite du centre, les ralliés à Nicolas Sarkozy ont du mal à encaisser le choix de président du MoDem en faveur du candidat socialiste.

Selon Christine Boutin, François Bayrou a "choisi tout ce qui met par terre les valeurs de la droite". Aussi, la présidente du Parti chrétien-démocrate a comparé l’attitude de François Bayrou à celle "du rat qui quitte le navire". "Mais le problème c’est que le navire n’est pas du tout coulé, et que Sarkozy va gagner dimanche" a-t-elle ajouté.

De son côté, Hervé Morin a affirmé qu’il "regrette terriblement cette décision" de François Bayrou. Pour le président du Nouveau Centre : "quand on veut noyer son chien, on trouve forcément les arguments qui vont". Et d’ajouter, "il n’y a pas de cohérences programmatique" dans ce choix par rapport à 2007.

En effet, en 2007, l’ancien président de l’UDF avait déclaré qu’il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy, sans prendre position. Il a donc fait là un choix historique. Une décision logique et responsable pour son camp. D’ailleurs, Marielle de Sarnez, la vice-présidente du MoDem "partage tout à fait la position qu’a exprimé François Bayrou".

Enfin, Robert Rochefort a certifié que "le MoDem ne va pas exploser". Avec cette décision de François Bayrou, le député européen du MoDem a aussi précisé que le centre et le MoDem n’ont "pas décidé d’un virage de quelque nature que ce soit et pas à gauche en tout cas".

Pour l’heure donc, aucun ralliement à gauche n’est prévu. Mais, un appel de François Bayrou à l’union nationale a été lancé. A défaut, d’une union au centre.