"Je ne changerai pas de prénom": en visite à Rungis, Zemmour interpellé sur ses mesures anti-immigration

Pour louer "la France qui se lève tôt contre la France qui se gave dans notre dos", le candidat à la présidentielle Eric Zemmour s'est rendu tôt ce vendredi au marché de Rungis, dans le Val-de-Marne. Après une première huître à 4h40 et l'incontournable découpe de la tête de veau, le candidat de Renconquête a notamment été interpellé par des travailleurs, dont certains étrangers, sur ses mesures en matière d'immigration et d'intégration.
"Pourquoi ces gens viennent en France?", a lancé l'un des travailleurs, malien d'origine, au candidat, qui lui a répondu: "pas pour travailler". "Je vous assure qu'ils ne viennent pas pour travailler. Sur les 275.000 entrées légales, il y a seulement 12% des gens qui viennent travailler", a assuré l'ex-polémiste.
"Moi, je suis Malien, je parle du Mali, je ne peux pas parler d'autres personnes. Mais je sais que tous ceux qui viennent là viennent pour travailler", lui a répondu le travailleur.
"Ça, c'est la vraie France"
Dans les allées du marché, d'autres salariés ont marqué leur désapprobation, l'un lançant un "Allah Akbar" goguenard, pendant que d'autres défendaient une France "bleu blanc rouge multicolore" ou demandaient au candidat de "laisser leurs enfants tranquilles".
"Enchanté, Mohammed! Ne vous en faites ça, je ne changerai pas de prénom", a assuré un autre travailleur à Eric Zemmour. "Ah, mais ça, je ne vous demande pas!", a répondu ce dernier.
Le candidat d'extrême droite a également été interpellé au sujet des mosquées, un passant lui demandant s'il comptait "les fermer". "Je ne ferme aucune mosquée s'il n'y a pas de salafistes ou de frères musulmans", a rétorqué Eric Zemmour. "Bon ça va alors, à mon avis, vous n'allez rien fermer!", a ajouté l'homme.
"Il vous plaît le marché? Il y a beaucoup d'étrangers ici. Ça, c'est la vraie France", lui a encore lancé un autre passant.
"La trêve hivernale, vous n'avez pas l'air de connaître"
Au cours de sa visite, le candidat a également été interpellé par un militant associatif au sujet de la fin de trêve hivernale, qui s'est achevée ce vendredi. "Là, c'est la trêve hivernale mais on va à nouveau mettre des gens dehors, comment on fait?, lui a demandé le militant.
Et le candidat de répondre: "Comment on fait? S'ils n'ont pas payé leur loyer..." "C'est des gens qui sont dans la rue monsieur, des gens qui sont sans papier (...) Ils sont logés par le 115, là ils sont dehors, monsieur Zemmour. La trêve hivernale, vous n'avez pas l'air de connaître", a ajouté le militant.