"J'ai jamais vu un président aussi nul": interpellé par un électeur, Macron demande "du respect"

Emmanuel Macron a eu un vif échange avec un passant lors de son déplacement à Châtenois. Interrogé sur la question de l'hôpital, le candidat l'a accusé d'"aller dans tous les sens".

En visite dans le Bas-Rhin ce mardi soir, le président a été interpellé vivement par un passant. L'occasion pour Emmanuel Macron de défendre son bilan à l'hôpital, tout en accusant le badaud avec qui il a discuté de "tout mélanger".

"La manière dont vous avez traité les gens depuis le début de votre mandat est un scandale. Vous êtes aussi arrogant, aussi méprisant, aussi cynique (...). Vous avez assassiné l'hôpital. J'ai jamais vu un président de la 5ème République aussi nul que vous", a d'abord lancé celui qui a indiqué vouloir voter pour Marine Le Pen au second tour.

Réponse du président en marge de son déplacement à Châtenois, un village dans la banlieue de Strasbourg: "eh bien, je vous remercie d'avoir plein d'arguments à mettre sur la table. Je suis prêt à débattre avec vous. Vous le voyez, je suis là, y'en a pas beaucoup".

"Dans une démocratie, on peut débattre mais si vous avez des idées toutes faites et que vous n'êtes pas prêt à débattre, on peut pas y arriver. Sur l'hôpital, je vous donne des faits. J'ai mis 12 milliards par an", a encore continué le locataire de l'Élysée, qui a axé sa visite dans le Grand Est sur son bilan à l'hôpital.

Cette région a été la première très durement touchée par le Covid-19 lors du premier confinement.

"Vous dites des choses très agressives mais je vous respecte"

"Mais oui... C'est pour ça que 5700 lits ont été supprimés en 2021. Tous les vendredis soirs, les médecins, les soignants font une minute de silence pour protester contre les moyens qu'ils ont pas, avant même que vous ne soyez élu", lui répond alors son interlocuteur.

"Je vous remercie de dire que ça date d'avant, moi je vous respecte. Vous dites des choses très agressives mais je vous respecte", lui avance également Emmanuel Macron.

"Moi aussi, je vous respecte mais je voterai jamais pour vous. Avec toutes les casseroles que vous traînez derrière, que ce soit l'affaire Benalla, et Kohler (Alexis Kohler, le secrétaire général adjoint de l'Élysée NDLR), votre petit copain", lui oppose ce badaud.

"Vous confondez beaucoup de choses"

"Vous, ça se mélange quand même beaucoup dans la tête. Vos arguments, ça va quand même dans tous les sens", lui répond alors le candidat.

"Bah oui, je vais aller me faire soigner", lui rétorque l'électeur.

"Dites pas ça, y'a des gens qui sont vraiment malades. Mais en tout cas, vous confondez beaucoup de choses, je vous le dis avec beaucoup de respect", a enfin conclu Emmanuel Macron.

Le président avait déjà eu un vif échange la veille à Denain (Nord) au sujet de son "envie d'emmerder les Français".

Marie-Pierre Bourgeois