"Groupuscule", des sondages qui laissent "dubitatif"... Michèle Alliot-Marie se paie Les Républicains

Michèle Alliot-Marie à Paris le 15 octobre 2021 - Ludovic MARIN / POOL / AFP
Un drôle de soutien. Alors que Michèle Alliot-Marie, l'ancienne ministre des Armées, a participé à un "conseil de défense" au sein de l'équipe de campagne de Valérie Pécresse ce lundi en pleine guerre en Ukraine, le livre qu'elle publie ce jeudi devrait faire tousser.
"Les enquêtes d'opinion laissent dubitatif"
"Quel pourcentage d’électeurs se sent encore représenté par notre parti? Qui parmi nos dirigeants oserait parier ce qu’il a de plus cher sur notre victoire à la présidentielle, alors que l’ensemble des enquêtes d’opinion laissent dubitatif?", s'interroge ainsi l'ancienne députée européenne dans Voir plus loin.
Alors que la candidate de la droite est à la peine dans les sondages, la remarque prend une acuité particulière et permet également à l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy de régler ses comptes.
Opposée en 2002 à la création de l'UMP, l'ancêtre des Républicains, Michèle Alliot-Marie juge sévèrement aujourd'hui son mouvement politique.
"L'une des pires stupidités"
"Cette décision restera comme l'une des pires stupidités stratégiques de toute l'histoire politique moderne", estime-t-elle, regrettant que Jacques Chirac ait choisi de réunir toutes les familles de la droite au sein du même parti.
"Chaque organisation (qui intègrera ensuite l'UMP NDLR) affichait clairement son idéologie (...) et l'addition de leurs électorats représentait près de 60% des suffrages", remarque encore l'ex-garde des Sceaux. Cette remarque résonne d'autant plus que Valérie Pécresse semble prise en étau entre Emmanuel Macron d'un côté et Éric Zemmour et Marine Le Pen de l'autre.
"Se ressaisir avant qu'il ne soit trop tard"
"Si notre parti héritier de Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Jacques Chirac ne veut pas devenir un simple groupuscule, il doit se ressaisir avant qu'il ne soit trop tard, si ce n'est pas déjà le cas", assure encore l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy.
La candidate de la droite récolte 12% des intentions de vote, devancée par Jean-Luc Mélenchon (12,5%), et Éric Zemmour (14%). Elle est encore plus loin de Marine Le Pen (17%) et Emmanuel Macron (25%) dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express.