François Hollande veut "(s')expliquer" dans un livre écrit de sa main

François Hollande, dans son bureau à l'Elysée. - Philippe Wojazer - Pool - AFP
François Hollande souhaite "expliquer" dans un livre écrit par ses soins ce qu'il n'a "sans doute pas assez expliqué", selon des confidences rapportées par L'Obs mercredi.
"Oui, forcément", il écrira un livre. "Il y a eu trop de livres indirects, dont Le Monde a récemment affirmé que trois d'entre eux m'avaient tué. C'est exagéré. Mais je me dois d'expliquer, dans un livre direct, ce que je n'ai sans doute pas assez expliqué", a assuré le président de la République auprès de l'hebdomadaire.
Les trois livres dont il est question sont ceux de Valérie Trierweiler (Merci pour ce moment), Aquilino Morelle (L'abdication) et Fabrice Lhomme et Gérard Davet (Un président ne devrait pas dire ça).
"Je ne renonce à rien"
Alors qu'il s'apprête à quitter l'Elysée, le chef de l'Etat dit éprouver "des regrets: ne pas avoir mieux convaincu ni davantage rassemblé", mais pas de "mélancolie". Celui qui a renoncé à briguer un nouveau mandat explique:
"Cinq années de plus, cela aurait été encore cinq années d'intranquillité permanente, de privation de vie personnelle et de liberté. Etre ici, c'est un don total de soi, un sacerdoce. D'autant plus que, pour des raisons de sécurité, renforcée après les attentats, je vis jour et nuit à l'Elysée. Et l'Elysée ne peut pas être un chez-soi".
S'il "refuse de (se) projeter dans l'avenir" jusqu'au 8 mai, le chef de l'Etat ne ferme aucune porte. "Moi, contrairement à (Nicolas Sarkozy), je ne renonce à rien. Ce n'est pas la fin de ma vie, c'est le début d'une nouvelle...".
"Je suis à deux doigts d’être aimé !"
Le président se targue d'ailleurs de tirer sa révérence en ne souffrant finalement pas d'une image trop négative auprès des Français:
"Je reconnais que j'ai été un président impopulaire, mais, enfin, je n'ai pas été haï. Moi, j'ai été très tôt impopulaire, et cela m'a atteint, contrairement à ce que l'on prétend, mais cela ne m'a jamais empêché de gouverner et, surtout, je n'ai pas senti de grande hostilité contre moi, sauf à la période du mariage pour tous".
Et d'ajouter, dans un rire:
"Aujourd'hui je suis à deux doigts d'être aimé!".