BFMTV
Présidentielle

Fragilisé, Éric Zemmour voit sa galaxie de soutiens s'effriter

placeholder video
Éric Zemmour va annoncer, ce mardi, sa candidature à la présidentielle de 2022. Il a néanmoins perdu ces dernières semaines des soutiens de poids dans le monde politique.

En recul dans les sondages, chahuté lors de ses déplacements sur le terrain et lâché par ses soutiens. Si Éric Zemmour doit mettre fin, ce mardi, à un faux suspense concernant sa candidature à la présidentielle, la situation du polémiste s'est fragilisée en quelques semaines.

L'ancien journaliste a, en effet, perdu de nombreux proches, alors même que sa campagne n'a officiellement pas démarré. À commencer par le millionnaire Charles Gave, soutien de poids, qui lui avait accordé un prêt de 300.000 euros en septembre.

"C'est un grand garçon. Maintenant, il est à 17% dans les sondages. Il n'a plus besoin de moi", a expliqué ce financier proche des réseaux identitaires auprès de BFMTV la semaine dernière.

Retrait de Philippe de Villiers

Le Vendéen Philippe de Villiers, qui avait décidé en juin dernier de quitter Albin Michel en geste d'amitié à la plume de droite, évincée par l'éditeur, prend pourtant lui aussi ses distances. Il ne sera pas présent au meeting d'Éric Zemmour le 5 décembre au Zénith de Paris, a-t-il indiqué au Point la semaine dernière.

Son entourage a évoqué auprès de l'hebdomadaire sa crainte qu'un soutien "trop affiché ne nuise à la réputation du parc du Puy du Fou", le complexe de loisirs qu'il a fondé en 1989 sur la commune des Epesses (Vendée).

Il aurait également confié à d'autres proches ses "doutes sur la solidité" de l'équipe entourant le futur candidat, composée de trentenaires "talentueux, mais sans expérience", selon Le Point.

"Il manque de soutiens à même de porter une présidentielle"

Plusieurs personnalités qui gravitent autour de l'extrême-droite semblent également s'être désolidarisées. Mi-novembre, le fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen avait estimé, auprès de BFMTV, que l'ancien journaliste avait atteint "un plafond de verre" et qu'il ne possédait pas "la stature physique d'un président".

Robert Ménard, le maire de Béziers, jugeait également sur notre antenne que ses propos pouvaient finir "par faire peur" aux Français et qu'il lui manquait "peut-être l'expérience de la vie".

"Compte tenu des polémiques, d'un trou d'air dans les sondages mais aussi de la jeunesse d'Éric Zemmour dans la vie politique, il manque de soutiens qui sont à même de porter une élection présidentielle. C'est aussi ça, son sujet: rallier et structurer une équipe solide pouvant tenir jusqu'en avril 2022", analyse notre journaliste politique Benjamin Duhamel.

Si Stanislas Rigault, président de "Génération Z", un mouvement de jeunes soutenant Éric Zemmour, assure que ce dernier dispose de soutiens "extrêmement mobilisés", il lui faudra néanmoins des poids-lourds politiques pour récolter les 500 parrainages nécessaires à sa candidature. Il en aurait à ce stade 300, selon son équipe.

Clément Boutin Journaliste BFMTV