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Présidentielle

Débat d'entre-deux-tours: Macron taxe le Pen de "climatosceptique", elle l'accuse d'être "climato-hypocrite"

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Marine Le Pen fustige la position du chef de l'État sortant sur l'éolien, et critique la fermeture de la centrale de Fessenheim en 2020.

Nouvelle passe d'armes entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen mercredi soir. Après les liens de la candidate avec la Russie, c'est sur l'écologie que le ton est monté entre les deux adversaires lors du débat de l'entre-deux-tours.

"Votre programme n'a ni queue ni tête à cet égard, vous proposez une baisse pérenne (de la TVA, NDLR) sur les hydrocarbures, énergies fossiles très polluantes (...). Moi je considère qu'on est sur une controverse claire, j'ai lu votre projet et il est très transparent, vous êtes climatosceptique, donc c'est net", a accusé Emmanuel Macron, anticipant une critique sur son bilan écologique lors du quinquennat écoulé, en disant vouloir "aller deux fois plus vite durant le quinquennat qui vient" sur la protection de l'environnement.

Le Pen juge que Macron représente "le pire de l'écologie punitive"

"Je ne suis absolument pas climatosceptique, en aucun cas, mais vous, vous êtes un peu climato-hypocrite", a répliqué Marine Le Pen. "D'ailleurs, c'est peut-être pour ça que les gens ne croient pas à votre volonté de régler tous ces problèmes-là", a-t-elle ajouté, estimant que le président sortant représentait "le pire de l'écologie punitive", critiquant notamment la décision de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim.

"J'assume totalement la fermeture de Fessenheim", a opposé Emmanuel Macron, alors que la décision a été actée en 2020.

Sur l'éolien aussi, les deux adversaires ont acté leurs divergences; Marine Le Pen s'engageant à demander aux Français leur position sur le démantèlement des éoliennes françaises. "On fera des référendums, on demandera l'avis aux gens", a-t-elle lancé, accusant Emmanuel Macron de vouloir installer des éoliennes partout "sauf en face du Touquet", où le couple Macron possède une résidence secondaire. "Vous rigolez", a réagi Emmanuel Macron.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV