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Présidentielle

Christophe Castaner "ne doute pas" qu'Emmanuel Macron soit candidat et défend sa stratégie

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Face à l'entrée très tardive en campagne du président, le patron des députés LREM juge qu'il "lui appartient de décider le moment" et estime que "la seule ambition de battre Emmanuel Macron ne fait pas un projet politique".

Assumer la stratégie d'une entrée en campagne qui tarde. Alors qu'Emmanuel Macron ne cesse de laisser planer le doute sur son entrée dans l'arène politique à moins de 60 jours du premier tour, Christophe Castaner dit comprendre ce vrai-faux suspense.

"Il lui appartient de décider le moment"

"Je suis convaincu qu'il gagne à être dans cette fonction-là pour protéger le pays (...). Je ne doute pas qu'il soit candidat. Il lui appartient de décider le moment. Il faudrait que dans les jours qui viennent, les semaines qui viennent, il soit candidat (...), a avancé le patron des députés LREM ce dimanche sur BFMTV.

Les oppositions n'ont cessé ces derniers mois de dénoncer ce positionnement. Depuis la rentrée de septembre, les déplacements d'Emmanuel Macron s'enchaînent, tout comme les annonces souvent chiffrées.

Ces visites ne sont "pas loin du détournement de fonds publics", juge sévèrement Christian Jacob dans les colonnes du Figaro. Le patron des Républicains a d'ailleurs saisi le 11 janvier dernier la commission des comptes de campagne.

"Aucun président n'est rentré dans la joute en discutant avec 11 ou 12 candidats"

Emmanuel Macron a également fermé la porte à la possibilité d'un débat entre tous les candidats sur la ligne de départ du premier tour. Jugeant les coups à prendre trop nombreux de la part de ses adversaires, l'Élysée préférerait un format qui verrait les interviews des candidats se succéder sans s'interpeller les uns les autres.

"Je sais d'expérience qu'aucun président de la République sortant et candidat n'est rentré dans la joute en discutant avec 11, 12 ou 13 candidats", assume d'ailleurs Christophe Castaner.

Marine Le Pen a de son côté déjà annoncé qu'elle refusera de participer à des débats avant le premier tour sans Emmanuel Macron.

"La seule ambition de battre Macron, pas un projet politique"

La macronie veut toutefois monter les muscles, avec ou sans débat, et cible Valérie Pécresse, jugée l'adversaire la plus sérieuse pour le président sortant.

"La seule ambition de vouloir battre Emmanuel Macron ne fait pas un projet politique. Je lisais son interview dans le Journal du dimanche ce matin et quelles propositions elle fait. Il y en a très peu", a encore jugé l'ancien ministre de l'Intérieur.

Le presque candidat continue de faire la course en tête dans les études d'opinion. Il récolte 26% des intentions de vote au premier tour, très loin devant Marine Le Pen (15,5%) et Valérie Pécresse (15%) dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express.

Marie-Pierre Bourgeois