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"C'est très bien": Macron salue l'ouverture d'une enquête sur la fiscalité du cabinet de conseil McKinsey

Emmanuel Macron le 6 avril 2022 au 20 heures de TF1.

Emmanuel Macron le 6 avril 2022 au 20 heures de TF1. - TF1

Le parquet national financier a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale à la suite du rapport sénatorial épinglant sur le recours par le gouvernement à des cabinets de conseil privés.

Emmanuel Macron a réagi ce mercredi soir à l'ouverture d'une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale visant le cabinet de conseils McKinsey. Une enquête qui survient après la publication du rapport sénatorial sur le recours par le gouvernement à des cabinets de conseil privés.

"C'est très bien que le juge, les contrôleurs fiscaux se saisissent d'une affaire quand on dit qu'une entreprise aurait fraudé", a déclaré le président-candidat au 20 heures de TF1, précisant que "la justice ne se saisit pas de l'usage de cabinets de conseil mais d'une fraude fiscale".

Le chef de l'État a toutefois juge "normal" le recours par l'État à des prestataires extérieurs, arguant qu'"on ne va pas embaucher des fonctionnaires pour toute la vie quand ce sont parfois des prestations pour apprendre, pour former nos fonctionnaires ou faire des choses qu'on veut importer et qui sont faites ailleurs".

"Si c'était excessif en France, on le verrait", a ajouté Emmanuel Macron.

Le cabinet McKinsey accusé d'"optimisation fiscale"

Dans un rapport remis le 16 mars, la commission d'enquête du Sénat, initiée par le petit groupe CRCE à majorité communiste, assurait que les contrats conclus par l'Etat avec les cabinets de consultants comme McKinsey avaient "plus que doublé" entre 2018 et 2021, atteignant un montant record de plus d'un milliard d'euros en 2021.

La commission d'enquête accusait en outre les entités françaises du cabinet McKinsey d'"optimisation fiscale", de telle sorte qu'elles n'auraient versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

En pleine campagne présidentielle, les oppositions politiques au chef de l'Etat demandaient depuis l'ouverture d'une enquête sur ce qu'elles considèrent comme du favoritisme dont la majorité macroniste ferait preuve au profit de ce cabinet de conseil, dont certains membres ont pu oeuvrer pour la Macronie, notamment lors de la présidentielle 2017.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV