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Présidentielle

"C'est toujours rattrapable mais c'est court": les doutes de Zemmour face à sa baisse dans les sondages

Eric Zemmour arpente un marché de "biffins" à Marseille, le 2 avril 2022

Eric Zemmour arpente un marché de "biffins" à Marseille, le 2 avril 2022 - bERTRAND GUAY © 2019 AFP

Le candidat Reconquête, désormais donné en dessous de 10%, a néanmoins souligné dans Le Parisien qu'il avait une "responsabilité politique et historique", qu'il "prendra" à l'issue du scrutin.

À six jours du scrutin, la candidature d'Éric Zemmour semble marquer le pas. Samedi, le sondage Opinion 2022 réalisé par l'institut Elabe pour BFMTV, L'Express et SFR a donné le candidat d'extrême-droite en dessous de la barre des 10%, récoltant 9,5% d'intentions de vote pour le premier tour.

Des sondages "faux"

Une dynamique qui n'échappe pas à l'ancien journaliste. Dans un entretien accordé samedi au Parisien, il a reconnu les difficultés que connaît sa candidature.

"C'est toujours rattrapable, mais c'est court", a-t-il souligné, laissant pour la première fois entrevoir l'idée qu'il n'accède pas au second tour.

Dans les colonnes du quotidien francilien, le candidat a néanmoins tenu à pointer du doigt ce qu'il considère comme les imprécisions des enquêtes d'opinion. "Imaginons un monde sans sondage. Regardez les adhésions, les meetings, les audiences des émissions... Ça, ce sont des éléments objectifs qui montrent que les seuls en dynamique, c'est moi et Mélenchon!", a-t-il assuré.

Des propos répétés ce lundi sur le plateau de France info, où il a indiqué: "les sondages sont faux!".

"Balladur, à une semaine du scrutin, était donné à 10 points de Chirac. Il a fini à un point", a-t-il continué.

L'occasion de mettre en avant les "120.000 adhérents" récoltés en quelques mois par son parti Reconquête.

"Je continuerai le combat politique"

Mais malgré ces réserves adressées à l'encontre des sondages, qu'adviendrait-il de l'avenir d'Éric Zemmour s'ils venaient à se concrétiser, et que le candidat n'accèdait pas au second tour? Dans Le Parisien, il déclare qu'il a "déjà changé le paysage politique", suscitant un "mouvement absolument incroyable".

"J'ai donc une responsabilité politique et historique, je la prendrai", a-t-il ainsi précisé, avant d'évoquer la possibilité d'écrire un nouveau livre.

Sur France info ce lundi, il s'est fait beaucoup plus clair. "Je continuerai le combat politique", a-t-il assuré, puisque "la politique, c'est se battre pour que la France reste la France".

Jules Fresard