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Municipales: Simonnet ambitieuse pour le Front de gauche à Paris

Danielle Simonnet dimanche avant son meeting, où  Jean-Luc Mélenchon a également pris la parole.

Danielle Simonnet dimanche avant son meeting, où Jean-Luc Mélenchon a également pris la parole. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Danielle Simonnet, la candidate du Front de gauche aux municipales à Paris, a tenu un meeting en plein air aux côtés de Jean-Luc Mélenchon. Avec l'espoir de "créer la surprise".

La candidate du Front de gauche à la mairie de Paris Danielle Simonnet a déclaré dimanche espérer "être en tête dans certains arrondissements", lors d'un meeting en plein air avec Jean-Luc Mélenchon. "On sera peut-être en tête dans certains arrondissements, et pourquoi pas le 20e!", a lancé Danielle Simonnet à la foule qui scandait "résistance", près de la place de la Nation.

Persuadé d'être "la surprise du scrutin", le Front de gauche prévoit de faire de bons scores dans le 20e, arrondissement de Danielle Simonnet, le 12e, où se présente le second conseiller de Paris PG Alexis Corbière, le 14e ou encore les 18e et 19e.

Un sondage CSA pour BFMTV, Orange et Le Figaro publié jeudi place pourtant le PG en cinquième position au premier tour, avec 5% des intentions de vote, derrière le PS, l'UMP, le FN et EELV (ces deux dernières formations obtenant chacune 7%). Même score dans un sondage Ifop-Fiducial pour Paris-Match, Public Sénat et Sud Radio publié mercredi.

De bons scores à Paris pour le Front de gauche

"On ne sait plus ce qu'il faut faire quand vous avez été harcelé de sondages déplaisants, méprisé, qu'on a oublié de vous inviter à des émissions de débat (...) c'est très dur de tenir bon, souvent sous l'outrage, souvent dans le mépris", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, coprésident du PG, lors du meeting, attaquant les médias.

Le Front de gauche, dont les deux principales composantes sont le PG et le PCF, avait enregistré en 2012 de bons résultats dans la capitale: Jean-Luc Mélenchon avait obtenu 11,1% des voix à la présidentielle. Lors des législatives, Danielle Simonnet a obtenu 16,3% dans sa circonscription, et Alexis Corbière 7,8%.

Différence de taille avec ces scrutins: le PCF a décidé pour ces municipales de s'associer avec le PS, comme il a coutume de le faire dans la capitale, privant le PG de sa force de frappe financière et militante et créant une crise ouverte au sein du Front de gauche.

Pas de fusion avec le PS au deuxième tour?

Après avoir accueilli sur scène les 20 têtes de liste dans la capitale, Danielle Simonnet a fait siffler ses concurrents à la mairie de Paris, "Wallerand de Saint Just (FN) qui ne votera même pas pour lui car il habite Boulogne", "le couple divorcé NKM-Beigbeder", les "deux listes gouvernementales d'Europe Ecologie-Les Verts et du Parti socialiste".

"Imaginez un seul instant comment aurait été cette campagne municipale sur Paris si nous n'avions pas présenté ces listes du Front de gauche: une campagne avec uniquement des listes qui défendent l'austérité", a lancé Danielle Simonnet. La position du Front de gauche a d'ailleurs poussé le PS à durcir la sienne, et à envisager de ne pas fusionner avec le PG entre les deux tours.

Le fait que le PS ait accordé au PCF 13 sièges de conseiller de Paris en cas de victoire de la liste PS-PCF-PRG (contre 8 actuellement) n'est peut-être pas étranger à cette position, qui pourrait compliquer la réélection de Danielle Simonnet et de Alexis Corbière. Pas moins de six listes de gauche et d'extrême gauche s'affronteront dans le 20e au premier tour, ce qui pourrait empêcher Danielle Simonnet d'obtenir les 10% nécessaires pour se maintenir au second tour.

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A. K. avec AFP