Législatives: Gabriel Attal s'attaque aux "reniements" et "compromissions" de ses opposants

Gabriel Attal s'en prend à ces adversaires. Le Premier ministre a dénoncé le coût de leurs programmes respectifs, lors d'une conférence de presse de présentation du programme du camp présidentiel tenu à Paris ce jeudi 20 juin.
"Le Rassemblement national, c'est l'impréparation, le brouillon et le brouillard", a taclé Gabriel Attal. Le Premier ministre a dénoncé les "reniements" de Jordan Bardella, évoquant notamment un programme "qui a fondu comme neige au soleil".
Gabriel Attal fait ici référence aux changements de position du candidat du RN ces derniers jours. Ce dernier a notamment renvoyé "à un second temps" sa promesse de supprimer la TVA sur les produits de première nécessité. Par ailleurs, la suppression de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans, proposition de Marine Le Pen en 2022, ne figure plus dans le programme de ces législatives.
Enfin, l'abrogation de la réforme des retraites a fait l'objet de tergiversations. Jordan Bardella l'avait d'abord repoussée "à un second temps", avant de rétropédaler et d'annoncer la suppression de la retraite à 64 ans "dès l'automne".
Pour Gabriel Attal, "le programme du RN pour le pouvoir d'achat s'est intégralement vidé, sauf la baisse de la TVA sur l'énergie et les carburants".
Le Premier ministre critique cette mesure et estime que "quand on baisse la TVA ce ne sont pas les Français qui en bénéficient mais les distributeurs qui renforcent leurs marges". "Ce sont des prix qui ne baissent pas et des superprofits pour Total", martèle-t-il.
140 milliards d'euros pour le RN et 300 milliards pour le NFP
Il a également dénoncé le coût de ces ambitions. "Le programme du RN se chiffre à 140 milliards d’euros" mais ne donne pas de “pistes de financement”, assure le Premier ministre.
À gauche, Gabriel Attal s'en est également pris au Nouveau Front populaire, présenté comme le "camp de la compromission et de la dissimulation", sur "les valeurs" et "le programme".
Il a notamment dénoncé un "matraquage fiscal" et chiffre le programme à 300 milliards d’euros, un montant contesté par la députée socialiste Valérie Rabault, qui évoque 106 milliards d'euros de dépenses nouvelles.
Il a ciblé plusieurs mesures de l'alliance de gauche, notamment l'augmentation du Smic à 1.600 euros net, estimant que cela "détruirait 500.000 emplois". Il a aussi critiqué le rétablissement des cotisations sociales sur les heures supplémentaires pour financer le programme du NFP, estimant qu'il se traduirait par une baisse de pouvoir d'achat.
Il a enfin dénoncé les conséquences économiques qui pèseraient selon lui sur la France et les Français si un de ses adversaires arrivait au pouvoir.
"Sur le pouvoir d'achat, le jour d'après avec le Rassemblement national et la Nupes, ce serait donc des pensions qui baissent pour nos retraités (...), des travailleurs (...) qui verront une partie de leurs revenus partir en impôts supplémentaires", accuse-t-il.
Il évoque finalement "une épargne des Français qui dévisserait avec une explosion des taux d'intérêt".