Législatives: Gabriel Attal lance un appel aux "sociaux-démocrates de gauche"

Appels du pied et mains tendues. Invité de France inter ce jeudi matin, Gabriel Attal a lancé un appel aux "sociaux-démocrates de gauche" en vue des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Les partis de gauche ont confimé ce mercredi avoir trouvé "un accord de principe" sur la répartition des circonscriptions pour ce scrutin.
"J'ai milité au PS donc oui ça me rend triste de voir ce parti à nouveau se mettre derrière et avancer avec LFI, de faire alliance avec le NPA, de voir ceux qui ont inventé la laïcité se retrouver avec ceux qui carburent au communautarisme, ceux qui ont été les défenseurs de Dreyfus avec ceux qui sont poursuivis pour apologie du terrorisme", décrit-il.
Les Français devant un choix de société
Le Premier ministre pense "à tous ces électeurs sociaux-démocrates de gauche qui ne se retrouvent pas là-dedans, qui pensent qu'il y a un autre chemin qui est possible", ajoutant:
"Je fais confiance à ces Français pour faire le bon choix".
Pour Gabriel Attal, "les Français sont devant un choix de société" et son camp se retrouve face à deux autres blocs pour les élections législatives: l'extrême droite et l'extrême gauche. "Et nous, un bloc progressiste, travailliste, démocrate, républicain", affirme-t-il.
Selon lui, "il y a une majorité de Français qui ne se retrouvent pas dans les valeurs et les propositions de ces extrêmes". Interrogé sur France inter sur le fait de renvoyer dos à dos le RN et la gauche unie, le Premier ministre dit voir "qu'il y a beaucoup de partis qui carburent à la haine et à la division, ils sont différents, avec des ressorts différents mais c'est contre ça que je me bats, je crois à l'unité des Français".
Un appel aux électeurs du PS aux européennes
Cette main tendue par Gabriel Attal ressemble à tout point à celle d'Emmanuel Macron un jour plus tôt.
"Comment les électeurs qui ont par exemple suivi monsieur Glucksmann aux élections européennes peuvent-ils soutenir une alliance qui donne 300 circonscriptions à La France insoumise?", s'est interrogé ce mercredi le chef de l'État, saluant au passage la campagne du candidat qu'il estime "vraiment respectable, digne, avec beaucoup d'idées fortes".
"Comment peuvent ils soutenir une alliance qui par définition, si elle devait l'emporter, proposerait Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre?", a-t-il à nouveau demandé, appelant à "une clarification de fond, idéologique" d'ici à dimanche.
De son côté, le principal intéressé Olivier Faure a affirmé ce jeudi sur RMC qu'il n'avait "pas de problème avec le fait que (Jean-Luc Mélenchon) considère qu’il est de ceux qui peuvent aspirer à cette fonction" mais, sans le disqualifier, affirme que "ce sera un choix collectif".
Une "honte absolue"
"Olivier Faure a vendu le PS (à LFI et au NPA)", a affirmé de son côté le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, qui juge qu'il s'agit là d'une "honte absolue". Dans la même lignée que les autres membres du camp présidentiel, il s'adresse aux électeurs du PS:
"Les électeurs de Raphaël Glucksmann sont aujourd'hui cocus", lance-t-il sur RMC-BTMV.
Selon les premières informations, les 577 circonscriptions françaises ont été réparties entre les différentes forces du Front populaire avec les Insoumis qui présenteront 229 candidats, les socialistes 175, les Écologistes aux alentours de 92 et les communistes 50.