Européennes: "Le choc" FN à la une de la presse

La plupart de la presse française lundi a consacré sa une au Front national. - -
Choc. Le mot revient dans tous les titres de presse lundi eu lendemain de la victoire du Front national aux élections européennes en France. "Premier parti de France", a clamé Marine Le Pen quand le PS est apparu sonné et l'UMP prête en à découdre en interne. "C'est un véritable champ de ruines", lâche Le Maine Libre quand Libération assure que "la victoire du Front national reste un choc qui va ébranler la France et l'Europe entière. [...] L'onde de choc créée par le parti de Marine Le Pen dépasse largement les frontières nationales". C'est "une menace réelle pour l'idée européenne".
La Dépêche du Midi estime que "faire du Front national le premier parti de la République, c'est assurément un effet pervers de la démocratie, c'est surtout un 'choc' politique et psychologique dont on se souviendra longtemps". "Le FN s'impose ... comme le premier parti de France," constate le Figaro. "Pour Marine Le Pen, c'est une victoire personnelle" car elle a "réussi, en incarnant un nouveau style, à faire tomber le premier obstacle à la progression du Front national, sa diabolisation", analyse le quotidien.
"Une atomisation des partis classiques"
"Le principal, tempère La Croix, c'est de constater que les formations modérées remportent les deux tiers des suffrages... l'extrémisme est loin d'être majoritaire dans les urnes". "On a davantage assisté hier à une défaite, à une atomisation des partis classiques, le PS et l'UMP", estime Ouest-France. Mais dans L'Humanité ce sont "les dégâts semés par une politique d'austérité qui renie toute référence aux valeurs de gauche" qui ont provoqué une "sanction sans appel".
Les électeurs "ont mis hors de combat les deux partis de gouvernement", commente Le Journal de la Haute-Marne quand L'Est Républicain analyse que "ce séisme redouté renvoie les formations de gouvernement à leur vacuité (et) jette l'opprobre sur l'idée que les démocrates du monde entier se faisaient de la France." Un "séisme", a concédé Manuel Valls lors de son allocution. Ce qui fait écrire à L'Alsace que "les partis politiques traditionnels ont tout intérêt à faire leur autocritique".
Quant à la presse étrangère qui a suivi les résultats de ce scrutin, elle n'a pas mâché ses mots et a fait part de son inquiétude. Réactions de certains de ces correspondants en images.