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Départementales

Sarkozy à Fessenheim pour rappeler les promesses non tenues de Hollande

Nicolas Sarkozy à Fessenheim en février 2012

Nicolas Sarkozy à Fessenheim en février 2012 - PHILIPPE WOJAZER - AFP

La fermeture de la plus vieille centrale nucléaire française, promise par François Hollande en 2012, ne devrait pas se faire avant 2017 au mieux. Opposé à ce projet, le président de l'UMP profite des départementales pour retourner sur un des lieux emblématiques de la dernière campagne présidentielle. 

S'il est un dossier embarrassant que François Hollande, à la peine avec les écologistes, ne veut pas voir à son agenda, c'est bien celui de la centrale nucléaire de Fessenheim. C'est pourtant sur ce site, que Nicolas Sarkozy se rendra ce jeudi. Alors qu'il devait tenir meeting avant les élections départementales de la fin du mois à Belfort, le président de l'UMP a décidé de faire escale sur le site du Haut-Rhin en début d'après-midi.

Un projet que l'ancien chef de l'Etat nourrit depuis une dizaine de jours, raconte Le Figaro et qui sera l'occasion pour lui de rappeler son opposition à la fermeture du site, promise "avant 2017" par François Hollande. Plus globalement, Nicolas Sarkozy n'est pas favorable à une sortie, même progressive, de l'énergie nucléaire, ce qu'il avait affirmé aux salariés de la plus vieille centrale nucléaire de France en février 2012 lors de la campane présidentielle.

"Ceux qui veulent fermer Fessenheim, c'est pour une petite combine politicienne. Ils ne sont pas venus le dire ici. Ils ne savent même pas qu'il y a des gens qui travaillent ici", avait-il lancé à l’époque.

De son côté, François Hollande a réaffirmé il y a quelques jours que Fessenheim serait fermée "à l'horizon de la fin du quinquennat", mais les doutes sur sa fermeture s'intensifient après le report à 2017 par EDF du démarrage de l'EPR (Réacteur préssurisé européen) de Flamanville dans la Manche, un réacteur de nouvelle génération.

L'appel des écologistes à François Hollande

Un sujet sensible d'autant plus que les écologistes reviennent régulièrement à la charge pour s'assurer que le président de la République tienne sa promesse. A l'occasion des quatre ans de la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Emmanuelle Cosse, a demandé à nouveau la fermeture de la centrale de Fessenheim car "nous n'avons aucun moyen d'empêcher une catastrophe nucléaire" si ce n'est en "arrêtant d'avoir du nucléaire".

La catastrophe de Fukushima "a beaucoup de résonance avec le débat français sur la fermeture des centrales", notamment celle de Fessenheim, a-t-elle ajouté, en demandant "des actes formels dans l'année qui vient pour que cette fermeture ait effectivement lieu avant 2017".

Lundi sur BFMTV, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a assuré que la centrale nucléaire fermera, mais pas dans l'immédiat. "Fessenheim fermera lorsque Flamanville s'ouvrira. (...) Les Verts sont pour la sortie du nucléaire, ce n'est pas ma position ni celle du gouvernement. Je considère que l'énergie nucléaire est un atout pour la France, même s'il faut en diminuer la part à 50%".

S.A.