Départementales: qui sont les nouveaux présidents

Christian Astruc succède à Jean-Michel Baylet à la tête du conseil départemental de Tarn-et-Garonne. Le Parti radical de gauche présidait le conseil général depuis 45 ans. - Pascal Pavani - AFP
Après le scrutin universel, c'est au tour des conseillers départementaux fraîchement élus de voter, ce jeudi. Des présidents de conseils départementaux ont déjà été élus, et les scrutins se poursuivent jusqu'à la fin de la journée.
La droite devrait remporter plus de deux tiers des présidences. Mais quelques élections restent incertaines, même si l'étiquette politique connue des votants limite les surprises.
La droite et la gauche contre le Front national
Dans le Vaucluse, où le FN pensait avoir ses chances d'emporter la présidence avant le second tour, l'UMP succédera au PS. Une élection remportée sur le fil: la droite et la gauche comptaient 12 conseillers chacun, et le candidat divers-droite Maurice Chabert, 71 ans, l'emporte grâce à son âge. Sans majorité, il devrait cependant chercher le soutien de la gauche face à une extrême droite qui compte dix sièges.
A l'inverse, le socialiste Denis Bouad prend la présidence du Gard grâce aux voix des élus de droite, qui se sont retirés de la course pour ne pas être élus avec les voix du Front national.
Dans l'Aisne, en revanche, il aura fallu trois tours pour que le candidat UDI, Nicolas Fricoteaux, soit élu avec les votes de l'UMP et de son parti. Ni le candidat PS (16 voix), ni le Front National (8 voix) ne se sont désistés, empêchant les 18 votes de droite d'obtenir la majorité absolue. La droite axonaise gouvernera donc sans majorité absolue.
Les grandes défaites de la gauche
Après 30 ans à la tête du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet, du Parti radical de gauche, a préféré ne pas se présenter à la présidence plutôt que de perdre face à la droite. Avec 14 sièges à gauche comme à droite, l'élection devait être décidée par un binôme indépendant. "J'ai compris ce matin qu'il n'y avait aucune possibilité pour moi d'avoir la majorité", a dit Jean-Michel Baylet à la presse. Le candidat indépendant, Christian Astruc, ancien proche de Baylet, a été élu avec le soutien de la droite.
Jean-Noël Guérini, président PS des Bouches-du-Rhône depuis 17 ans, a fait le même choix, laissant la voie libre à la candidate UMP, Martine Vassal, proche de Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille.
Sébastien Lecornu, maire UMP de Vernon, devient le benjamin des présidents départementaux en obtenant la présidence de l'Eure. Le département était socialiste depuis 14 ans.
Les présidences décidées dans la journée
Le PS obtient la présidence de la Lozère de justesse. Avec une majorité de deux voix, avec sept cantons contre six à droite, le PS a pourtant failli perdre le département: la gauche n'arrivant pas à se mettre d'accord sur un candidat, un binôme socialiste s'est déclaré indépendant et a menacé de voter à droite. Sophie Pantel a finalement été nommée candidate, et a pu compter sur les sept binômes.
La discorde n'est pas réservée à la gauche: dans l'Essonne, Georges Tron tenait à se présenter, alors que l'UMP, gêné par les problèmes judiciaires de l'ancien ministre, a voté pour une candidature de François Durovray. Après avoir menacé de se présenter en candidat libre, Georges Tron a finalement annoncé dans un communiqué qu'il se retirait de la course, et François Durovray a été élu.