BFMTV
Départementales

Départementales: le scrutin anti-triangulaire pénalise le PS

Le mode de scrutin, défavorable au PS cette année, a pourtant été décidé par le gouvernement en 2013.

Le mode de scrutin, défavorable au PS cette année, a pourtant été décidé par le gouvernement en 2013. - Boris Horvat - AFP

Parmi les nouveautés du scrutin, des limitations en terme d'électeurs inscrits, plutôt qu'en scrutins exprimés, pour se qualifier au deuxième tour. La mesure devrait limiter le nombre de triangulaires et pénaliser le PS.

Branle-bas de combat au PS: dans de nombreuses circonscriptions, les candidats socialistes ne sont pas sûrs de se qualifier au deuxième tour des élections départementales. En cause, outre le manque de popularité de la majorité, un scrutin qui se base sur les électeurs inscrits, et pas sur les votants. Une mesure mise en place en 2010 et confirmée en 2013, lors du passage des élections cantonales aux départementales, pour éviter les triangulaires. Et bloquer la route du Front National, à l'époque où le parti se qualifiait de justesse en troisième place.

Une barrière réelle à 25% des scrutins exprimés

Pour se qualifier au deuxième tour, les candidats, qui se présentent par deux (un homme et une femme, parité oblige), doivent en effet récupérer plus de 12,5% des votes des électeurs inscrits, qu'ils se soient déplacés jusqu'aux urnes ou non. Si aucun ou un seul binôme atteint ce seuil, les deux premières listes sont qualifiées, quel que soit leur score; les candidats suivants, en revanche, quittent la course.

Avec un taux d'abstention prévu à plus de 50%, comme en 2011, les binômes doivent atteindre 25% des bulletins exprimés pour se qualifier, ce qui devrait très fortement limiter les triangulaires. Cette année, le parti de Marine Le Pen caracole en tête des sondages, talonné par l'UMP.

20% des intentions de vote pour le PS

La gauche, au contraire, pourrait fortement souffrir de cette mesure, puisqu'elle présente plusieurs listes (PS, EELV et Front de Gauche) dans de nombreux départements.

Cette division pourrait être une catastrophe pour le parti du gouvernement. Le Parti Socialiste, qui récolte en moyenne 20% des intentions de vote, pourrait être éliminé de 400 cantons dès le premier tour, estime Le Monde.