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Edouard Philippe "regrette" le départ de Chantal Jouanno

Edouard Philippe et Benjamin Grivaux

Edouard Philippe et Benjamin Grivaux - BFMTV

Le Premier ministre s'est exprimé à l'issue du séminaire gouvernemental qui s'est tenu ce mercredi.

Edouard Philippe est revenu ce mercredi après-midi sur l'organisation du grand débat national, voulu par l'exécutif pour répondre à la crise des gilets jaunes, et évoqué lors du séminaire gouvernemental de rentrée qui s'est tenu dans la journée.

Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement était "prêt". "Nous croyons à ce débat, nous pensons qu'il est indispensable. Nous pensons que dans la phase que connaît notre pays, nous devons être à la fois extrêmement ouverts à un débat productif et utile et évidemment très fermes sur le fonctionnement des institutions républicaines", a déclaré Edouard Philippe, à qui des réticences ont été prêtées quant à l'organisation de cette consultation.

La démission de Jouanno, "une péripétie"

Concernant la démission de Chantal Jouanno, qui devait piloter ce débat national mais qui a finalement annoncé son retrait mardi soir, le Premier ministre a dit "regretter" sa décision. "J'ai pris acte de la démission de Chantal Jouanno, que je regrette", a affirmé Edouard Philippe à l'issue d'un séminaire du gouvernement.

"Cela dit, je voudrais dire que ça n'est qu'une péripétie. Ce qui compte ça n'est pas les personnes, ce qui compte c'est ce débat", a-t-il poursuivi. Le chef du gouvernement a cependant déclaré que cette démission intervenait "tard" et qu'elle complexifiait l'organisation de cette vaste consultation. 

Chantal Jouanno, la présidente de la Commission nationale du débat public a annoncé sa démission mardi sur fond de polémiques autour de son salaire. Le Premier ministre a indiqué qu'il donnerait en début de semaine prochaine le nom de la nouvelle personne désignée pour encadrer le débat.

"Pas question de revenir sur des avancées"

Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, a rappelé pour sa part que certains thèmes ne seraient pas débattus lors de la grande consultation. L'IVG, la peine de mort et le mariage pour tous "ne sont pas sur la table" du grand débat national et "il n'est pas question" de revenir sur ces "avancées conquises de haute lutte", a-t-il déclaré mercredi.

"Le grand débat ce n'est pas le grand déballage et il n'est pas question de revenir sur des avancées dans notre droit, que ce soit l'IVG, la peine de mort, le mariage pour tous", a dit Benjamin Griveaux à l'issue du Conseil des ministres.
Avec AFP