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Politique

Des députés PS demandent à Sarkozy de renoncer à ses indemnités d'ex-Président

Nicolas Sarkozy à Lambersart, dans le Nord, le 25 septembre 2014.

Nicolas Sarkozy à Lambersart, dans le Nord, le 25 septembre 2014. - AFP

Dans une tribune, le député PS Yann Galut et quatre autres élus de la Gauche forte appellent Nicolas Sarkozy à renoncer à ses indemnités d'ancien président de la République.

Nicolas Sarkozy doit-il renoncer à ses indemnités d'ancien président? Pour Yann Galut, c'est une évidence. Le député socialiste du Cher cosigne une tribune dans le Plus de L'Obs, avec quatre députés du collectif de parlementaires la Gauche forte, Alexis Bachelay, Colette Capdevielle, Marie-Anne Chapdelaine et Mehdi Thomas Allal.

"Un cabinet payé par le contribuable"

Il y accuse l'ancien président "d'instrumentaliser son statut d'ancien président de la République à des fins personnelles". "Il bénéficie, en plus de son salaire d'ancien président et de l'ensemble de ses indemnités d'ancien élu, d'un certain nombre d'avantages, et notamment d'un cabinet conséquent payé par le contribuable", dénonce le député.

Nicolas Sarkozy n'est pas le seul concerné: d'autres anciens présidents ont les mêmes avantages, comme Valéry Giscard d'Estaing, ou encore Jacques Chirac. Mais pour Yann Galut, le problème réside dans le fait que Nicolas Sarkozy est désormais de retour dans l'arène politique.

Il "touche aujourd’hui un salaire en tant qu’ancien chef de l’Etat et est membre de droit du Conseil constitutionnel. Ces dispositions d’un autre temps s’adressent aux anciens présidents devenus observateurs de la vie publique. À la suite de son élection à la tête de l’UMP, l’ancien président perd sa neutralité. Il ne peut être à la fois arbitre et acteur de la vie politique nationale", écrit le député.

Une indemnité mensuelle de 6.000 euros

Outre les indemnités, c'est aussi le statut de Nicolas Sarkozy qui pose problème aux signataires de la tribune. "Il doit pleinement assumer son changement de statut", avancent-ils. "Il doit renouveler son engagement à ne pas siéger au Conseil constitutionnel, comme il l'avait affirmé en juillet 2013, et prouver qu'il renonce à l'ensemble de ses indemnités d'ancien président".

Et d'ajouter que selon lui, cet argent perçu par Nicolas Sarkozy pourrait financer "dès aujourd'hui et de façon détournée sa campagne pour le 'trône'" - comprendre la présidence de 2017. A titre d'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy perçoit une indemnité mensuelle de 6.000 euros brut, accordée à tous les "ex" de l'Elysée. Il bénéficie également d'autres avantages matériels, comme un appartement de fonction, des bureaux et deux gardes du corps. Des bénéfices mis en place en 1985, rappelle Le Monde. C'est Laurent Fabius, lorsqu'il était Premier ministre de François Mitterrand, qui avait pris cette décision.

A. K.