Dans une lettre aux maires, Sébastien Lecornu leur promet "une plus juste reconnaissance de leur engagement"

Sébastien Lecornu le 13 septembre 2025 à Mâcon - JEFF PACHOUD / AFP
Le Premier ministre Sébastien Lecornu veut que la loi créant "un statut de l'élu local" soit adoptée avant les élections municipales de mars 2026, dans une lettre adressée lundi aux maires.
Le Premier ministre veut aussi que soit inscrit dans "les textes budgétaires pour 2026", "une plus juste reconnaissance" de l'engagement des maires "comme agents de l'État". Début juillet, les députés ont approuvé une augmentation dégressive des indemnités des maires de petites communes, une mesure réclamée de longue date par des associations d'élus. "Je souhaite (...) que puisse aboutir, avant les élections municipales, la loi portant sur la création d'un statut de l'élu local", ajoute le Premier ministre dans sa lettre aux édiles.
"Un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté"
Cette loi aura pour objectif de "clarifier notre organisation administrative", poursuit-il, "pour mieux définir des champs de compétences propre pour chaque décideur public".
"Un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le parlement pour définir précisément la compétence de chacun et éviter la dilution des responsabilités", ajoute Sébastien Lecornu.
Le chef du gouvernement "devra préciser ses intentions en menant une véritable concertation avec l'ensemble des associations d'élus", a réagi Sébastien Martin, président d'Intercommunalités de France, selon qui "le pays pourrait être mieux géré en décentralisant certaines compétences aujourd'hui mal gérées par l'État, comme MaPrimeRenov'".
"Intercommunalités de France sera attentive à ce que les équilibres trouvés au sein du bloc local ne soient pas perturbés et que les élus locaux gardent leur capacité d'agir dans le cadre du budget 2026", a-t-il ajouté.
David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l'Association des maires de France a lui salué une "volonté de dialogue entre l'exécutif et les maires" et appelle à "une vraie loi de décentralisation". "Cela nécessite qu'il y ait un gouvernement et qu'il y ait une majorité parlementaire pour la voter", a-t-il souligné.