Copé surpris de la confiance affichée par Fillon

Jean-François Copé, principal rival de François Fillon pour la présidence de l'UMP, s'est dit "surpris" mardi sur RTL de l'assurance de l'ancien Premier ministre quant à ses chances de victoire, en soulignant que rien n'était joué. /Photo d'archives/REUTE - -
PARIS (Reuters) - Jean-François Copé, principal rival de François Fillon pour la présidence de l'UMP, s'est dit "surpris" mardi de l'assurance de l'ancien Premier ministre quant à ses chances de victoire, soulignant, avec l'appui historique de Philippe Seguin, que rien n'était joué.
En visite lundi dans les Vosges, François Fillon a estimé que l'élection à la présidence de l'UMP constituait "des primaires avant l'heure" pour la présidentielle de 2017 et a affiché sa confiance pour le scrutin de novembre alors qu'il est largement plébiscité par les sympathisants de droite dans les sondages.
"Ça, ça m'a beaucoup surpris, parce que je crois qu'il ne faut pas qu'il y ait là dessus de malentendu", a commenté sur RTL Jean-François Copé, qui devrait officialiser sa candidature fin août.
"Cette élection ne vise qu'à une seule chose", a-t-il poursuivi. "Donner aux militants de l'UMP -ce ne sont pas les sympathisants, ce sont les militants de l'UMP, il y en a qui ont le droit de vote, pas d'autres- le libre choix de celui qui va diriger avec une équipe, pas tout seul, notre parti pendant une période très particulière, qui n'est pas celle de 2017, qui est celle de 2012 à 2015".
Quant à la confiance de François Fillon, le secrétaire général de l'UMP la juge avec amusement: "C'est bien, c'est sympathique, mais je pense que les militants vont voter".
"Vous vous souvenez sans doute de cette formule, je crois que c'était Philippe Séguin qui l'utilisait au moment des présidentielles de 1995 où on lui disait que le candidat qu'il soutenait à l'époque, Jacques Chirac, n'avait aucune chance (...): 'on me demande de circuler, y'a rien à voir".
En janvier 1995, lors d'un discours à Bondy (Seine-Saint-Denis), au début de la campagne présidentielle, Philippe Séguin, qui fut le mentor de François Fillon, avait lancé aux électeurs "Circulez, y'a rien à voir!" quand les sondages donnaient pour acquise l'élection d'Edouard Balladur, adversaire de Jacques Chirac. C'est finalement ce dernier qui l'emporta.
"Il y aura une élection, il y aura une campagne (...) et les militants voteront en novembre et d'ici là, de grâce, je rappelle que nous avons vocation aussi à être dans une opposition constructive (...) mais surtout implacable", a souligné Jean-François Copé.
Sophie Louet