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Politique

Concert de Médine au Bataclan: Edouard Philippe invoque la "liberté d'expression"

Edouard Philippe à l'Elysée, le 12 juin 2018

Edouard Philippe à l'Elysée, le 12 juin 2018 - Ludovic Marin - AFP

Interrogé sur la polémique autour de la venue du rappeur Médine au Bataclan, le Premier ministre a fait valoir le respect de la "loi".

Edouard Philippe a invoqué mardi le respect "scrupuleux" de "la loi" et de la "liberté d'expression" pour expliquer l'absence d'intervention du gouvernement contre la programmation du rappeur Médine en octobre prochain au Bataclan.

"On peut se fixer comme règle simple (...) de vouloir en toute matière respecter la loi. Et la loi s'agissant d'un concert (...) est très simple: elle ne permet d'interdire que lorsque la programmation causerait un trouble manifeste à l'ordre public" en cas d'"incitation à la haine raciale", a détaillé le Premier ministre devant le Sénat.

"Nous respecterons scrupuleusement la loi"

"Voilà les deux seuls fondements qui pourraient justifier une mesure. Nous respecterons donc scrupuleusement et la liberté d'expression, et la loi", a-t-il insisté en s'estimant "aussi attachés au respect de la loi qu'à la mémoire de ceux qui ont trouvé la mort ou qui étaient présents ce soir-là".

Edouard Philippe répondait à une interpellation du sénateur (LR) du Val-d'Oise Sébastien Meurant (LR) qui voit dans la programmation du rappeur "un scandale inouï et abject". "Que le rappeur diffuse sans jamais être inquiété des textes d'incitation à la haine est en soi problématique. Mais qu'il se produise au Bataclan (...) est évidemment un scandale beaucoup plus grand", a-t-il estimé en ajoutant que pour lui, "le pire réside dans l'absence de réaction des bien-pensant".

Le chanteur havrais avait répliqué lundi en accusant l'extrême droite de chercher à "limiter la liberté d'expression".

F.M. avec AFP