Christian Estrosi: "Je n'aime pas l'ancien Christian Estrosi"

Christian Estrosi - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Christian Estrosi n'en finit plus de se recentrer. Après ses démonstrations d'amitié envers Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, ses déclarations peu amènes à l'égard de son parti "Les Républicains" plus tard, Christian Estrosi dit tout le bien qu'il pense de la figure du Parti socialiste et maire de Paris, Anne Hidalgo. Celui qui a lancé en octobre dernier le mouvement "France audacieuse", réunissant de nombreux maires, envoie ses compliments à son homologue de la capitale à travers les colonnes du Parisien Week-end.
Estrosi aime l'infini, son bébé et Hidalgo
Dans cette chronique intitulée "J'avoue, j'aime...", Christian Estrosi signale qu'il aime "l'infini": "L’idée de partir très loin et de ne jamais revenir m’attire. Par exemple, faire partie des premiers Terriens qui tenteront la vie sur Mars", explique-t-il. Il rassure aussi le lectorat en lui apprenant qu'il aime "s'occuper de son bébé" (il est à nouveau père depuis août dernier).
Entre ces deux aveux, il apporte son soutien aux initiatives d'Anne Hidalgo en ce qui concerne sa politique écologique, décriée par de nombreux automobilistes franciliens:
"Je comprends la crispation de ceux qui subissent les bouchons dans la capitale. Mais qui peut critiquer sa volonté de réduire à néant les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030? Moi, je suis d’accord. Elle n’a pas encore trouvé le juste équilibre et, moi-même, je le cherche à Nice. On n’est pas du même bord politique mais cela ne nous empêche pas de partager certaines préoccupations pour nos villes."
Un souvenir douloureux
Comprendrait-il en revanche la frustration de son camp qui pourrait s'étonner, comme en mars dernier, de ses prises de positions favorables à des personnalités de gauche? En tous cas, il assure ne "pas aimer" l'homme qu'il était lorsqu'il tenait des discours plus droitiers: "Je n'aime pas l'ancien Christian Estrosi, celui qui jouait le jeu des partis, qui acceptait de défendre parfois aveuglément les positions d’un autre, sans forcément partager son point de vue", commence-t-il sans préciser à qui il songe, lui l'ancien fidèle de Nicolas Sarkozy.
Un passage de son parcours parlementaire lui est particulièrement douloureux, précise-t-il ensuite: "Et je déteste le Christian Estrosi qui a voté en 1988 un projet de loi relatif au rétablissement de la peine de mort."