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Politique

Caricature Les Républicains: Macron réclame "le retour au respect"

Emmanuel Macron le 13 avril 2016 lors d'une conférence à l'école Telecom ParisTech de Paris.

Emmanuel Macron le 13 avril 2016 lors d'une conférence à l'école Telecom ParisTech de Paris. - Eric Piermont - AFP

Deux jours après la publication de sa caricature en banquier des années 30 avec le nez crochu, Emmanuel Macron demande ce dimanche "le retour au respect civique" et dénonce une "imagerie antisémite".

Deux jours après la publication d'une caricature polémique sur le compte Twitter des Républicains, Emmanuel Macron sort de son silence. Le candidat d'En Marche! dénonce dans un entretien au journal La Croix une "imagerie antisémite" et réclame "le retour au respect civique". 

"On commence par faire siffler la presse dans ses réunions publiques et on finit par recourir à une imagerie antisémite pour fustiger l'adversaire", déclare le candidat à la présidentielle dans cette interview publiée en ligne. "Tout cela contribue à l'avilissement de la vie publique. Les Français en ont assez et demandent de la hauteur et de l'exemplarité dans les comportements et les pratiques", ajoute Emmanuel Macron.

"Cela vient d'une personne impliquée dans cette campagne"

Sur TF1 ce dimanche soir, Emmanuel Macron a condamné une seconde fois ce dessin. "Quand on commence à faire siffler la justice, les médias, à ranimer ce qu’il y a de plus agressif dans la foule on s’expose à ce genre de dérives", a-t-il estimé, à l'adresse de François Fillon. "Ce qui s’est passé vient d’un site officiel et d’une personne qui est impliquée dans cette campagne", a-t-il ajouté. 

Le dircom du parti convoqué lundi

Vendredi, un dessin représentant le candidat et ses soutiens était publié sur la page Twitter du parti Les Républicains. Emmanuel Macron y était représenté en banquier à haut de forme avec le nez crochu, tenant un cigare d'une main et une faucille de l'autre. Le dessin a déclenché une vive polémique pour ses emprunts à l'iconographie antisémite des années 30.

Retiré au bout de quelques heures, le dessin a été dénoncé par François Fillon samedi, qui a réclamé des sanctions internes. Ce dimanche, le secrétaire général du parti, Bernard Accoyer, a annoncé que le directeur de la communication était convoqué pour un entretien disciplinaire. 

Charlie Vandekerkhove avec AFP