"Ca ne se proclame pas": François Hollande tempère sur une éventuelle candidature en 2027

L'ancien président assure qu'il n'y aura "pas de candidat unique de la gauche" en 2027 et qu'il "veillera" à ce que l'élection se fasse "de la meilleure des façons".

François Hollande va-t-il tenter de briguer un second mandat à l'élection présidentielle de 2027? Invité sur le plateau de BFMTV ce lundi 4 novembre, l'ancien président a expliqué que, s'il a été "l'incarnation" du Parti socialiste "à un moment", "ça ne se proclame pas".

"J'ai été cette incarnation (du parti socialiste, ndlr), j'ai gagné l'élection présidentielle en 2012 (...) parce que j'ai été l'incarnation à un moment, ça ne se proclame pas, ça se forme autour d'une personnalité qui émerge, elle émerger" a souligné François Hollande.

"Je l'ai déjà été, je ne veux pas donner l'impression qu'en dehors de moi il n'y aurait pas de salut" précise-t-il.

"Il n'y a pas de candidat unique de la gauche"

Celui qui a rejoint les bancs de l'Assemblée nationale a par ailleurs assuré qu'il "veillerait à ce que 2027 se fasse de la meilleure des façons, c'est-à-dire avec une incarnation".

"Ce grand Parti socialiste qui doit émerger dans quelques mois, qui doit s'élargir, doit avoir un candidat à l'élection présidentielle, il n'y a pas de candidat unique de la gauche et il ne peut pas y avoir une candidature La France insoumise qui puisse permettre la victoire de la gauche", a-t-il estimé, appelant à l'organisation d'un congrès du parti pour "faire que cette force s'élargisse".

François Hollande avait déjà assumé cette position en octobre dernier dans les colonnes du trimestriel L'Hémicycle. Il avait alors déclaré "ne pas être indifférent à 2027", avant de nuancer: "mais si je mets ma personne au premier plan de mes préoccupations, je perds toute crédibilité. Il se trouve que j’ai déjà été président et que j’ai accompli à bien des égards mon destin".

"Oui, c'est possible", avait-il aussi répondu en septembre sur le plateau de Quotidien en septembre alors qu'on l'interrogeait sur une éventuelle candidature à l'Élysée, en précisant cependant que l'option n'était pas "envisagée" à ce stade mais qu'il ne "l'écarte pas non plus."

Il s'était déjà aussi prononcé pour l'organisation d'un nouveau congrès avec l'espoir que l'actuel Premier secrétaire Olivier Faure, qu'il affronte par média interposé depuis plusieurs semaines, soit remplacé.

Emilie Roussey