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"C'est sain", "j'aime pas l'idée"... Des députés se font dépister contre les drogues à l'Assemblée

Olivier Faure fait un test salivaire à l'Assemblée pour Envoyé Spécial le 13 février 2025

Olivier Faure fait un test salivaire à l'Assemblée pour Envoyé Spécial le 13 février 2025 - France 2

Pour son émission Envoyé Spécial, la journaliste Élise Lucet a soumis des élus à des tests salivaires antidrogues dans la salle des Quatre colonnes à l'Assemblée nationale.

"Êtes-vous d'accord avec la proposition d'Éric Piolle qui veut dépister tous les sénateurs, les députés, les ministres?" La question est posée dans la salle des Quatre colonnes, à l'Assemblée nationale, par Élise Lucet.

Dans un extrait de l'émission Envoyé Spécial, dont l'intégralité a été diffusée sur France 2 jeudi 13 février, la journaliste, test salivaire à la main, aborde les élus de tout bord et les interroge sur la fameuse proposition du maire écologiste de Grenoble de faire passer aux députés des tests de dépistage de drogue au Palais Bourbon.

Une initiative qui divise les élus, mais à laquelle se sont pliés plusieurs d'entre eux. "Ce serait très bien qu'on soit exemplaires, effectivement", commente le socialiste Olivier Faure qui s'est plié au dépistage, tout en avouant qu'il "n'aime pas l'idée qu'on soit obligé de se présenter quelque part en étant testé auparavant".

"Des problèmes de drogue à l'Assemblée"

Le chef du PS "craint" qu'il y ait des problèmes drogue à l'Assemblée nationale, "ici comme ailleurs, pas plus, pas moins." "Je pense qu'il y a des gens qui ont des problèmes, comme tous les gens de la société, de drogue, de dépendance au jeu, au sexe...", rejoint Jean-Paul Lecoq, député Gauche Démocrate et Républicaine de Seine-Maritime.

Les tests salivaires, présentés par Élise Lucet aux élus de l'Assemblée nationale, détectent la présence de traces de cannabis, d'héroïne, d'ecstasy et d'amphétamines. "Si on a rien à se reprocher, on le fait. C'est sain", résume dans la salle des Quatre Colonnes l'écologiste Steevy Gustave.

D'autres députés, dans un souci de transparence, ont, eux aussi, accepté de se plier au test de dépistage de la journaliste de France 2, comme David Guiraud, député LFI du Nord et Ayda Hadizadeh, députée socialiste du Val-d'Oise.

"Mise en scène"

Si ces députés semblent prêts à se plier à ces tests, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a quant à elle dénoncé la "mise en scène" de la journaliste Élise Lucet.

"L'Assemblée nationale n'est pas un théâtre où l'on organise des mises en scène", a-t-elle écrit sur le réseau social X.

Et d'ajouter, évoquant une lettre envoyée à la journaliste: "J'ai tenu à rappeler fermement à Élise Lucet les règles qui s'appliquent aux journalistes accrédités à l'Assemblée nationale."

Lucie Valais Journaliste BFMTV