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"C'est n'importe quoi": Emmanuel Macron nie avoir invité les Soulèvements de la Terre à son grand débat

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Depuis le Salon de l'agriculture qui s'ouvre dans un climat de grande tension, le président de la République a rappelé être celui qui a fait la demande de dissolution de ce collectif écologiste.

Un démenti formel et catégorique. Lors de sa prise de parole tenue depuis le Salon de l'agriculture ce samedi 24 février, au terme d'une réunion à laquelle participaient plusieurs syndicats d'agriculteurs et alors que les heurts se poursuivaient dans les allées de l'événement, Emmanuel Macron a fortement nié avoir invité le collectif écologiste des Soulèvements de la Terre à son "grand débat", finalement annulé.

"C'est n'importe quoi. Je démens totalement cette information, je n’ai jamais songé initier une telle invitation. [...] Il y a eu une erreur qui a été faite quand ce groupement a été cité, mais c’est faux", a-t-il tonné face à la presse.

"Le message qu’on a laissé s’installer sur ma personne est inacceptable"

Dans la suite de son propos, le président de la République a rappelé qu'il avait même tenté, il y a plusieurs mois, de dissoudre ce mouvement.

"Vous parlez au président de la République qui a assumé de faire passer en Conseil des ministres leur dissolution. Le Conseil d’État, je respecte les décisions de justice, a ensuite cassé cette décision", a-t-il ajouté.

Visiblement remonté, Emmanuel Macron a tenu a encore plus préciser son point de vue sur le sujet.

"Toute cette histoire m’a mis en colère à un point que vous ne pouvez pas imaginer. [...] Le message qu’on a laissé s’installer sur ma personne, sur le gouvernement, est inacceptable, je démens avec la plus grande fermeté", martèle-t-il encore.

Lors de cette prise de parole, le président de la République a également appelé à ce que le Salon de l'agriculture "se passe bien, dans le calme."

Dans un communiqué publié ce samedi, dans l'après-midi, quelques heures après la prise de parole du chef de l'État, le collectif les Soulèvements de la terre a affirmé que l'Élysée "a bien cherché" à les inviter au "grand débat", notamment par l'intermédiaire des cabinets de Pascal Canfin, député européen Renaissance, et de celui du Premier ministre Gabriel Attal.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV