Bayrou: "je suis l'un des quatre qui peuvent gagner en 2017"

François Bayrou lors du second tour des élections municipales à Pau, en 2015. - Gaizka Iroz - AFP
Ses échecs de 2002, 2007 et 2012 n'ont pas douché sa motivation. François Bayrou convoite l'Elysée et il le dit ce jeudi à Valeurs Actuelles. "Je suis l'un des quatre qui peuvent gagner" assure le président du MoDem, listant comme ses adversaires potentiels au second tour François Hollande, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy.
Trois candidatures, trois échecs
Problème: François Bayrou n'a jamais atteint le second tour. Celui qui s'est toujours rêvé en "troisième homme" de l'élection présidentielle a toujours échoué aux portes de la finale. En 2002, il n'obtient que 6.84% des suffrages, 18.57% en 2007 et 9.13% des voix en 2012, derrière Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Un constat sévère que François Bayrou ne nie pas, mais tempère en évoquant... le Général de Gaulle. "De lui aussi on a dit qu'il était seul" assène le béarnais. Même si ce serait sa troisième participation à l'élection présidentielle, François Bayrou assure ne pas être obsédé par la fonction suprême affirmant que ça n'a "jamais été un rêve" pour lui, mais qu'il refuse de "se retrouver devant la table de vote au premier tour de la présidentielle sans avoir un bulletin à glisser dans l'urne".
L'inconnue Juppé
La participation de François Bayrou reste toutefois conditionnée à une inconnue de taille: le nom du vainqueur de la primaire organisée par Les Républicains. Car le Palois a publiquement soutenu Alain Juppé, se déclarant "sincèrement ravi qu'il soit élu". Une manière de rappeler à son électorat, et à celui de la droite, que son soutien à François Hollande en 2012 n'était pas définitif. Pourtant, François Bayrou ne croit guère à une victoire du maire de Bordeaux lors de la primaire et préfère prendre les devants. "Si Juppé perd, des millions de gens m'auront vu différemment. Mon soutien me permet de me réconcilier avec l'électorat de droite. Ils comprennent que j'étais en avance sur mon temps". Comme pour confirmer son revirement, François Bayrou s'en prend directement à "l'absence complète de virilité" de François Hollande sur le plan européen. Et de flatter Nicolas Sarkozy, qui appartient, comme lui, "à la race des grands fauves".