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Politique

"Aucun doute" sur la loyauté de François Fillon, dit Matignon

La loyauté de François Fillon envers Nicolas Sarkozy ne fait aucun doute, selon l'entourage du Premier ministre. Cette mise au point fait suite aux propos de Jean-Pierre Raffarin, qui a évoqué un "sentiment de divergence" entre le président de la Républiq

La loyauté de François Fillon envers Nicolas Sarkozy ne fait aucun doute, selon l'entourage du Premier ministre. Cette mise au point fait suite aux propos de Jean-Pierre Raffarin, qui a évoqué un "sentiment de divergence" entre le président de la Républiq - -

La loyauté de François Fillon envers Nicolas Sarkozy ne fait aucun doute, a-t-on réaffirmé dimanche dans l'entourage du Premier ministre.

Cette mise au point fait suite aux propos de Jean-Pierre Raffarin, qui a évoqué un "sentiment de divergence" entre le président de la République et le chef du gouvernement, illustrée notamment, selon lui, par la controverse sur le débat sur la laïcité.

Pour Matignon, "le président n'a aucun doute sur la loyauté (du Premier ministre) et il a bien raison."

Les deux hommes se sont parlés dimanche, précise-t-on dans l'entourage du Premier ministre, qui a commencé dimanche une visite de deux jours à Hanovre, où s'ouvre lundi le premier salon industriel au monde dont la France est cette année l'invitée d'honneur.

Jean-Pierre Raffarin a appelé dimanche sur Europe 1 François Fillon à afficher sa "loyauté" envers Nicolas Sarkozy.

"On ne peut pas avoir dans la Ve République une divergence entre le président de la République et le Premier ministre", a dit l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, qui bénéficie de l'écoute attentive de Nicolas Sarkozy, notamment sur les questions de politique intérieure.

Ces propos interviennent alors que plusieurs sondages montrent que les électeurs de droite préfèreraient François Fillon à Nicolas Sarkozy comme candidat à la présidentielle de 2012.

Le Premier ministre, qui ne répondra pas directement à Jean-Pierre Raffarin pour ne pas attiser de nouvelle polémique, fait peu de cas des sondages et considère toujours Nicolas Sarkozy comme le candidat naturel de la majorité, insiste-on à Matignon.

"Il n'a pas varié et comme il l'a dit à plusieurs reprises, il estime qu'il n'y a pas d'autre candidat que le président sortant, comme cela a toujours été le cas sous la Ve République, explique un conseiller du Premier ministre.

Seul Premier ministre de Nicolas Sarkozy depuis l'accession de ce dernier à la présidence en 2007, François Fillon a effectivement dit à plusieurs reprises, et notamment depuis sa reconduction à Matignon à la faveur du remaniement de novembre dernier, que la majorité devait serrer les rangs derrière le candidat Nicolas Sarkozy.

Moins impopulaire que le président dans l'opinion, le Premier ministre n'en continue pas moins de marquer sa différence, notamment lorsqu'il a fait part de ses réticences sur le débat sur islam et laïcité voulu par l'UMP ou lorsqu'il a appelé clairement à faire barrage au Front national entre les deux tours des cantonales.

Patrick Vignal, avec Gérard Bon à Paris