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Asile et immigration: Fajgeles reconnait un "point de tension" sur la durée de rétention

Asile et immigration, un projet de loi qui divise

Asile et immigration, un projet de loi qui divise - Gérard Julien - AFP

Elise Fajgeles, rapporteure du projet de loi "asile et immigration" à l'Assemblée, a annoncé ce jeudi qu'il y aurait "des propositions d'évolution" concernant la durée maximale de rétention. Un "point de tension" selon elle.

La rapporteure du projet de loi "asile et immigration" à l'Assemblée Elise Fajgeles (LREM) a reconnu ce jeudi que la volonté du gouvernement de doubler la durée maximale de rétention était "un point de tension" et qu'il y aurait "des propositions d'évolution" mais en gardant "un objectif d'efficacité".

Un point de tension

"Il y aura une discussion car c'est un point de tension, je sais qu'il y aura des propositions d'évolution" mais en gardant "l'objectif d'efficacité" du gouvernement, a déclaré la députée de Paris, invitée de l'émission "Questions d'info" LCP-AFP-Le Point

Pour les étrangers à qui on a délivré une obligation de quitter le territoire, le projet de loi prévoit une augmentation de la durée maximale de la rétention administrative, de 45 à 90 jours, avec prolongation de 15 jours (trois fois de suite) si l'étranger fait obstacle à son éloignement

12 à 14% de reconduite

"On a aujourd'hui un taux de 12-14% de reconduite. La loi n'est pas appliquée, il faut savoir comment elle peut être appliquée plus efficacement, qu'on ait par exemple le temps d'obtenir des laissez-passer consulaires", a plaidé Elise Fajgeles.

Mais "faut-il impérativement 90 jours, ou est-ce qu'il faut prévoir des situations spécifiques où il faut une durée d'allongement de la rétention ?", s'est-elle interrogée.

Un mois d'auditions

Cette ancienne socialiste a estimé qu'"on surjoue beaucoup les fractures" au sein de la majorité sur ce texte. "En revanche il y a beaucoup de sensibilités", a-t-elle reconnu. "On est au début du travail parlementaire, le texte peut certainement évoluer", a ajouté la députée, qui prévoit un mois d'auditions (associations, policiers, etc) d'ici les débats en commission début avril.

"Il faut que nous soyons très précis sur les chiffres, les procédures, avoir à la fois une éthique de conviction mais aussi une éthique de responsabilité, connaître les conséquences politique de ce qu'on peut faire", a-t-elle plaidé.

M. F. avec AFP