ArcelorMittal: Les métallos boycottent Sarkozy

Les manifestants d'ArcelorMittal à Paris. - -
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Les métallos d’ArcelorMittal à Florange sont en colère et comptent bien le montrer : ce jeudi, ils ont quitté la Moselle à bord de quatre bus pour venir manifester à Paris. Première cible : le quartier général de campagne de Nicolas Sarkozy, où les 200 salariés sont venus avec l’intention de pique-niquer.
« On n'a agressé personne et lui, il nous gaze ! »
Mais à défaut du président, qui avait quitté les lieux en fin de matinée, ce sont de nombreux policiers qui ont accueillis les manifestants, donnant lieu à de brèves échauffourées. Les sidérurgistes ont notamment été aspergés de gaz lacrymogène par la police lorsqu'ils ont tenté de franchir le cordon de sécurité. « Ça fait quatre semaines qu'on fait grève, on n'a agressé personne et lui il nous gaze, le candidat du peuple! », a protesté le responsable de la CFDT, Edouard Martin. Suite à ces incidents, les salariés d’ArcelorMittal ont décidé de boycotter la rencontre proposée lundi par Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Ils se sont ensuite dirigés vers la tour Eiffel pour poursuivre leur manifestation. Le président-candidat a lui accusé la CGT de vouloir jouer «un rôle politique». «Je dis aux vrais salariés de Florange, ceux qui travaillent, que je suis à leur disposition», a-t-il ajouté en marge d'un déplacement dans la Marne.
Les salariés veulent la reprise des hauts-fourneaux
Les salariés demandent que le groupe s'engage à redémarrer les deux hauts-fourneaux de Florange, éteints depuis juillet et octobre, et à pérenniser ce site de 2.700 employés - plus de 4.000 en comptant intérimaires et sous-traitants. Après une rencontre avec le directeur général indien du groupe sidérurgique, Nicolas Sarkozy avait annoncé le 1er mars qu'ArcelorMittal allait redémarrer l'un des hauts-fourneaux de Florange. Mais le leader mondial avait ensuite précisé que ce redémarrage au second semestre 2012 n'aurait lieu qu'en cas de reprise économique. La réunion de facilitation organisée sous l'égide de l'État entre la direction et les représentants des travailleurs s'est soldée vendredi dernier par un échec, d'après les syndicats.