Agression à la prison de Condé-sur-Sarthe: Dati réclame une "politique pénale sur la radicalisation en prison"

Rachida Dati le 6 octobre 2014 à Paris (photo d'illustration) - Lionel Bonaventure - AFP
L'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati a réclamé une "politique pénale sur la radicalisation en prison" ce mercredi. Elle s'exprimait au lendemain de la violente agression par un détenu radicalisé de deux surveillants à la prison d'Alençon-Condé-sur-Sarthe.
"Il faut arrêter d'être angélique sur ces sujets, il faut une politique pénale sur la radicalisation et notamment la radicalisation en prison", a plaidé l'eurodéputée Les Républicains sur Europe 1. Elle a demandé "des prises en charge claires pour les détenus radicalisés".
"Revoir les règles de fouille"
"On peut prévenir la radicalisation, mais pour ceux qui sont radicalisés, il faut prendre des mesures très claires", a-t-elle insisté. L'ancienne garde des Sceaux a alors souligné avoir mis en place "la rétention de sûreté, qui m'a été contestée, que la gauche voulait supprimer". "La rétention de sûreté, c'est de pouvoir ne pas remettre en liberté des détenus qui sont considérées encore comme dangereux", a-t-elle rappelé.
"Ces détenus radicalisés, si nous les remettons en liberté demain, et c'est la situation pour la plupart d'entre eux, ce sont des bombes à retardement", s'est inquiétée la maire du VIIe arrondissement de Paris.
"Il faudrait revoir les règles de fouilles pour les détenus mais aussi pour les personnes qui accompagnent", a-t-elle enfin plaidé.
Florian Philippot, le président des Patriotes, a quant à lui réclamé dans un communiqué "qu'un droit complet de fouille soit accordé aux surveillants pénitentiaires et que des équipements de détection adaptés aux armes non métalliques (scanners corporels à ondes millimétriques) soient installés dans toutes les prisons".