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"10 ans ont passé mais qui n'ont rien fait oublier": Macron rend hommage aux victimes de Merah

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Alors que Toulouse a honoré la mémoire des personnes tuées par le djihadiste, Emmanuel Macron a affirmé que la France "n'avait jamais baissé la tête, rien cédé, rien abandonné".

Une grande cérémonie de commémoration du dixième anniversaire des attentats de Montauban et de Toulouse a rassemblé Emmanuel Macron, le président d'Israël, Isaac Herzog, les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy, et 2000 invités.

"Dix ans ont passé qui n’ont rien fait oublier (....). Dix ans qui auraient dû compterparmi les plus beaux d’une vie pour des enfants, des soldats, ce professeur qui élevait ses enfants avec tant d’amour et tant de passion pour les autres", a d'abord avancé le président à la tribune de la Halle aux grains de Toulouse.

"Nous sommes plus forts que les terroristes. Nous tenons. Leur projet est un projet de mort. Depuis 10 ans, nous n'avons pas baissé la tête, rien cédé, rien abandonné. La France a combattu les terroristes. Nous n'avons eu de cesse de renforcer les moyens, en Français, en Européen", a encore expliqué le locataire de l'Élysée, sous le regard de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, le président du Sénat Gérard Larcher et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Ce dimanche, la cour de l'école juive de Toulouse, rebaptisée Ohr Torah, s'est remplie d'anciens élèves, témoins de l'attaque du 19 mars 2012, venus des quatre coins du monde pour une cérémonie poignante autour du rabbin et directeur de l'établissement, Yaacov Monsonego, dont la fille Myriam, a péri sous les balles du tueur au scooter, tout comme deux autres enfants, Gabriel Sandler, Arié Sandler et son père Jonathan Sandler.

Un hommage a également été rendu aux militaires Imad Ziaten, Mohamed Legouad, et Abel Chennouf, également tués par Mohammed Merah. Loïc Lieber, originaire de Guadeloupe, est quant à lui resté tétraplégique.

"La liberté, une conquête de chaque jour"

Au 25ème jour de la guerre en Ukraine, le président a également tenu à adresser un message.

"Depuis que la guerre fait rage en Europe, la liberté n'est jamais un état de fait mais une conquête de chaque jour", a encore jugé Emmanuel Macron.

Les attaques de Toulouse et Montauban, survenues quelques jours avant l'élection présidentielle lors de laquelle s'affrontaient le président sortant Nicolas Sarkozy et le leader socialiste François Hollande, avaient marqué le début d'une série d'attaques terroristes en France, avec notamment ceux visant Charlie Hebdo, le Bataclan, l'Hyper Casher.

Marie-Pierre Bourgeois avec AFP