Voies sur berge: un nouveau recours contre la piétonnisation

La piétonnisation des voies sur berge à Paris aura droit à un nouveau volet judiciaire. Trois associations de riverains, commerçants ou de défenseurs du patrimoine vont déposer d'ici la fin du mois d'avril un recours contre la piétonnisation des voies sur berge.
Après une annulation de cette fermeture aux voitures par le tribunal administratif de Paris en février, la mairie de Paris avait pris un nouvel arrêté au début du mois de mars, pour maintenir la piétonnisation.
"On est protégés par l'Unesco"
Un mois après, les associations qui étaient déjà à l'origine du premier recours réitèrent leur opposition à la mesure. Pour maintenir la piétonnisation, la mairie de Paris avait basé son nouvel arrêté sur un objectif de "protection du patrimoine" et sur "l'intérêt touristique majeur des berges de Seine. Des arguments jugés insuffisants pour les opposants, notamment pour les commerçants et riverains installés sur les quais hauts.
"Elle [la maire de Paris] veut protéger le patrimoine sauf que nous aussi on est sur les quais et on est aussi protégés par l'Unesco. Il y a deux poids deux mesures", estime Mathieu Guyon, président de l'association des commerçants et riverains du coeur de Paris.
Depuis la piétonnisation des berges en septembre 2016, ils estiment subir des nuisances sonores du fait d'un report de la circulation sur les quais hauts. Pour les commerçants, la recrudescence des bouchons et de la pollution devant les boutiques serait synonyme de perte de chiffre d'affaires.
Le retour des voitures réclamé sur les berges
Les opposants réclament un retour des voitures sur les voies sur berges, au moins dans un premier temps.
"On a mis la charrue avant les boeufs. D'abord on travaille les sujets et ensuite on fait des alternatives et on aura un site magnifique! Nous on aurait aimé que le centre soit semi-piéton", poursuit Mathieu Guyon.
Ce nouveau recours intervient alors que la mairie de Paris a fait appel de la première décision du tribunal administratif de Paris. Il faudra attendre encore plusieurs mois avant de parvenir à une décision.