Vincent Lambert: Leonetti déplore "un acharnement judiciaire"

Le député UMP Jean Léonetti sur France Inter, le 25 juin 2014. - -
"Le recours de trop".. C'est en ces termes que Jean Leonetti, le député UMP à l'origine de la loi sur la fin de vie, a jugé la saisine de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) par les parents de Vincent Lambert.
"A mon avis, je parle humainement, c'est le recours de trop. On est allé jusqu'à l'instance la plus importante de la France, qui est le Conseil d'Etat. Il a statué après des expertises nombreuses, approfondies. Il a statué aussi dans sa formation la plus large et il a donné une décision qui est équilibrée, motivée", a déclaré Leonetti sur France Inter.
"On peut parler d'acharnement judiciaire"
"Le fait d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme est le droit de chacun. Je ne vais pas le fustiger. Mais je pense à l'équipe médicale, je pense aussi à la femme, celle qui est proche de Vincent, celle qui l'a toujours accompagné, celle qui ne l'a jamais abandonné. Je pense à toute cette famille qui continuera à se déchirer encore pendant quelques semaines, voire quelques mois", a-t-il dit.
"Oui, on peut parler d'acharnement judiciaire. La loi a légiféré sur l'acharnement déraisonnable. Est-ce que l'on n'est pas arrivé dans le cas de Vincent Lambert de manière tout à fait légale dans quelque chose qui est tout à fait déraisonnable?", s'est-il interrogé.
Le feuilleton judiciaire concernant Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif chronique a connu mardi deux rebondissements spectaculaires: la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a demandé en urgence son maintien en vie, prenant le contre-pied du Conseil d'Etat favorable à l'arrêt des soins.