BFMTV
Police-Justice

Un lycée et une station service visés lors d'une nouvelle nuit de violences à Nantes

placeholder video
Un lycée et une station-service ont fait l'objet d'une tentative d'incendie dans la nuit de jeudi à vendredi à Nantes. Une cinquantaine de voitures ont également été détruites par le feu. Quatre personnes ont été interpellées.

Quatre personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi à Nantes, selon des informations de BFMTV, où un lycée et une station service ont fait l'objet d'une tentative d'incendie. Ces violences n'ont pas fait de blessé et il n'y a pas eu d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Il s'agit de la troisième nuit de violences urbaines après la mort mardi d'un jeune homme tué par un policier.

Cinquante voitures incendiées

"Une bonne cinquantaine de véhicules ont été incendiés" dans la nuit, ont également indiqué les pompiers. Le lycée professionnel Léonard de Vinci, dans le quartier de la Bottière, au nord-est de Nantes, a fait l'objet d'une tentative d'incendie, de même qu'une station service dans le même quartier. La façade du lycée est partiellement noircie. "L'incendie volontaire" qui a visé la station service a été rapidement circonscrit, selon la police et les pompiers. 

La police a également indiqué que, comme la veille, un cocktail Molotov a été lancé contre un fourgon de police dans la cour du commissariat à Saint-Herblain, dans la banlieue de Nantes.

Une marche blanche

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plus d'une quarantaine de véhicules ont été incendiés dans les quartiers dits "sensibles" de Nantes: le Breil, Bellevue, les Dervallières et Malakoff. Sept bâtiments publics et une dizaine de commerces ont aussi été touchés.

En début de soirée, un millier de personnes ont participé à une marche blanche dans le quartier du Breil à Nantes pour réclamer "vérité" et "justice pour Abou", la victime âgée de 22 ans.

Le policier en garde à vue

En visite jeudi à Nantes, le Premier ministre, Édouard Philippe, a exigé "la plus grande transparence" sur les circonstances de la mort du jeune homme. Il a également exprimé sa "condamnation la plus ferme" des violences commises.

Le drame de mardi est survenu lors d'un contrôle de police. Le policier à l'origine du tir mortel a été placé jeudi midi en garde à vue du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

C.H.A. avec AFP et Mélanie Vecchio