"Un geste d'inconscience": une automobiliste jette un mégot, le maire de la commune la retrouve puis la verbalise

Le maire de Salles-d'Aude Jean-Luc Rivel a déploré le comportement "lâche" de l'automobiliste qui a jeté un mégot sur Facebook. - Facebook / Jean-Luc Rivel
C'est un geste "lâche" qui provoque la colère du maire de Salles-d'Aude, dans l'Aude, Jean-Luc Rivel. Le 7 août dernier, l'élu a remarqué une conductrice allumer une cigarette et jeter un mégot depuis sa voiture, "au bord des fossés dont l'herbe est complètement desséchée". Dans le même temps, le plus gros incendie de l'été en France mobilisait d'importants moyens, parcourant in fine plus de 17.000 hectares dans le massif des Corbières.
Sur ses réseaux sociaux, Jean-Luc Rivel explique "avoir relevé la plaque d'immatriculation" du véhicule, ce qui a permis ensuite aux forces de l'ordre d'identifier la conductrice. Le maire de Salles-d'Aude a aussi annoncé le dépôt d'une plainte contre elle, accompagnée d'une amende de 1.500 euros.
"J’ai pété un plomb"
"Le jet de mégots n’est qu’une infraction au code routier aujourd’hui", passible de 135€ d'amende selon le Code pénal, déplore l'élu à France 3 Occitanie, appelant à faire évoluer la législation.
"Tous les maires aujourd’hui veulent qu’il y ait une loi qui soit débattue à l’Assemblée pour savoir ce qu’on fait aujourd’hui contre ceux qui provoquent ces incendies, même involontairement", détaille-t-il, décrivant "un sentiment d'impunité" pour les auteurs de ce délit.
S'il déplore le comportement de l'automobiliste "qui ne respecte ni rien ni personne et qui fait fi des événements plus que tragiques subis ces jours", Jean-Luc Rivel refuse de la qualifier de "criminelle" auprès de France 3 Occitanie. Mais selon l'élu, elle a commis "un geste d'inconscience" dans un contexte particulier.
"Là où j’ai pété un plomb, c’est de voir que quelqu’un jetait un mégot alors que l’incendie des Corbières était en cours", détaille-t-il à nos confrères.
L'origine de ce sinistre "pourrait être criminelle", a indiqué le procureur de Montpellier le 13 août dernier, indiquant que, selon les "investigations des gendarmes et des services spécialisés", "toute cause naturelle est exclue". Cet incendie a fait un mort, deux blessés graves et a détruit 36 maisons.