Hommage aux Invalides: "Rien ne sera plus comme avant", selon François Hollande

Hommage de la nation aux victimes du terrorisme. François Hollande a présidé ce lundi matin une cérémonie dans l'Hôtel national des Invalides. Accompagné d'une grande partie du gouvernement et de nombreux représentants de la classe politique, le chef de l'État a écouté les interventions de plusieurs victimes et associations qui se sont succédé à la tribune avant de prononcer un discours.
"C'est la France tout entière qui a été visée"
Devant le pupitre, le président de la République leur a ensuite répondu. "À travers vous, c'est la France tout entière qui a été visée, a déclaré François Hollande. La France des droits de l'homme, qui se bat partout dans le monde pour ses valeurs."
"Nous venons de vous écouter, les proches, les victimes. Avec émotion, vous avez évoqué les êtres chers qui vous ont été arrachés. Avec gravité, vous nous avez exprimé ce que vous attendiez de la nation, bien plus qu'une solidarité, une fraternité."
"Le terrorisme a changé de dimension"
Le locataire de l'Élysée a également évoqué la bataille que mène la France contre le jihadisme. "Le terrorisme a changé de dimension, il nous a déclaré la guerre", a-t-il assuré, pour "mettre en cause la cohésion nationale". Et selon lui, dans ce combat, "le rôle des pouvoirs publics est indispensable".
"Chacun de ces attentats est différent dans l'horreur, mais tous ont les mêmes auteurs et le même but: utiliser l'islam et le déshonorer, semer la peur, atteindre notre démocratie, notre culture".
François Hollande a par ailleurs répondu aux critiques qui avaient suscité la polémique après l'attentat du 14 juillet à Nice. "L'État doit être exemplaire. La vérité, la transparence doit être recherchée et dite sur chaque attentat, c'est le devoir de l'État, y compris sur son propre rôle. L'état de droit n'est pas un état de faiblesse mais la force de l'État."
La réforme du Fonds de garantie des victimes
Le président a par ailleurs salué la création du secrétariat à l'Aide aux victimes, qui "n'est pas une administration de plus" mais "une mission qui doit mobiliser tous les moyens de l'État pour coordonner, humaniser l'aide aux victimes".