Hommage aux Invalides: dans les pas de la cellule qui organise la venue des familles des victimes

Les membres de la cellule interministérielle d'aide aux victimes apportent une aide psychologique et est e charge de la logistique entourant les familles lors de l'hommage rendue vendredi aux Invalides - BFMTV
L'Hôtel national des Invalides à Paris prendra vendredi les couleurs du deuil pour une cérémonie inédite d'hommage aux 130 personnes tuées et aux centaines d'autres blessées lors des attentats du 13 novembre. A cette occasion seule le chef de l'État va s'exprimer pendant une vingtaine de minutes, devant quelques-uns des 350 blessés du Bataclan et des terrasses de la capitale.
Et justement la venue des victimes et de leurs familles qui ne résident pas toutes à Paris se fait avec le concours de la cellule interministérielle d'aide aux victimes (CIAV) montée au Quai d'Orsay pour proposer une aide psychologique. "Nous avons reçu près de 11.000 appels depuis le 13 novembre, explique son responsable Patrice Paoli alors que les 120 personnes volontaires qui y travaillent sont "au contact des victimes et des familles" chaque jour.
Le temps long de l'identification et des obsèques
La CIAV va assurer la logistique de l'événement en accueillant et en soutenant tout au long de la cérémonie ces familles. Et alors que cet hommage national intervient deux semaines après les attentats, un infirmier explique à BFMTV qu'"avec le recul, de plus en plus de scènes vécues et de ressentis de cette nuit ressurgissent. "Il y a de plus en plus besoin d'un soutien psychologique, lors du retour à la normale", lorsque l'agitation se tasse. Au téléphone il insiste auprès d'une victime, comme il pourrait le conseiller à un proche, "d'évacuer pour pouvoir poursuivre sa vie en intégrant cet épisode".
"La directive du président de la République et du Premier ministre est très simple: accueillir toutes les familles des personnes tuées ainsi que tous les blessés qui pourront se rendre sur place", selon l'entourage du chef de l'État. Pour ce faire, il a fallu attendre la longue identification des corps mais aussi que les familles disposent d'un temps nécessaire pour organiser les obsèques.
Dès 10h30, face au traumatisme des présents réunis dans une tribune érigée dans la cour d'honneur et devant la France entière, François Hollande devrait "à travers son hommage aux victimes, rendre hommage à une génération", celle du Bataclan et des terrasses des cafés parisiens mitraillées où la moyenne d'âge était de 35 ans. Mais sur Facebook, la soeur de l'une des victimes tué au Bataclan a appelé à boycotter la cérémonie...
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