Attentats: six assaillants identifiés sont passés par la Syrie

Des passants s'enfuient, vendredi soir, dans le quartier de la place de la République, à Paris. - AFP
Trois jours après les attaques sanglantes qui ont endeuillé Paris vendredi soir, l'enquête progresse vite, et un lien clair apparaît entre les suspects identifiés jusqu'à présent: la Syrie. Selon nos informations, les six assaillants identifiés pour le moment sont en effet tous passés par la Syrie.
Omar Mostefaï, un Français originaire de Courcouronnes, dans l’Essonne, est l’un des assaillants du Bataclan, qui s’est fait exploser dans la salle de spectacle. Ses proches entendus par les enquêteurs ont raconté qu’il était en Syrie depuis au moins deux ans, qu’ils discutaient régulièrement avec lui par Skype. Ankara avait averti la France du passage de cet homme en Turquie, mais trop tard dans l’année 2015, au moment où il était peut-être déjà revenu de Syrie.
Salah Abdeslam, en fuite et activement recherché, a loué à son nom la Polo qui a servi aux terroristes pour se déplacer durant les attentats. Il est passé par la Syrie, a été contrôlé en août 2015 à la frontière entre la Grèce et l’Italie puis en septembre 2015 à la frontière autrichienne. C’est sans doute à ce moment qu’il est revenu en Europe en voiture, par un itinéraire complexe afin de ne pas se faire repérer.
Son frère, Brahim Abdeslam, est le kamikaze mort boulevard Voltaire. Les autorités belges savaient qu’il était parti pour la Turquie, donc sans doute pour la Syrie.
L’un des kamikazes du Stade de France, Bilal Hadfi, Français résidant en Belgique, est parti en Syrie en mars 2015.
Enfin, Samy Amimour, Français originaire de Drancy, mort au Bataclan, est parti pour la Syrie en 2013, alors qu’il était sous contrôle judiciaire à la suite d’une mise en examen en 2012, pour avoir tenté de se rendre au Yémen. Un mandat d’arrêt international avait été délivré à son encontre et son père Mohamed était parti en Syrie en 2014, pour tenter de le ramener en France.
Enfin, l’identité du syrien dont le passeport a été retrouvé au stade de France à proximité du corps est encore en cours de vérification, mais les empreintes digitales correspondent à celles d’un Syrien contrôlé en Grèce en octobre 2015.