Attentat déjoué: deux des trois hommes interpellés à Marseille relâchés

L'enquête se poursuit autour d'un réseau présumé de terroristes. En garde à vue, l'un des suspects, interpellés ce week-end avec six autres hommes, a commencé à parler aux enquêteurs. Il a confirmé que des projets d'attaque étaient bien en cours et précisé leurs intentions. Au total, selon nos informations, les terroristes présumés avaient effectué des recherches sur une vingtaine de cibles parisiennes potentielles.
L'exploitation d'un téléphone portable retrouvé au domicile de l'un des suspects, les enquêteurs ont découvert des recherches internet portant sur plusieurs sites policiers et notamment le siège de l'antiterrorisme, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret ou le 36 quai des Orfèvres mais aussi des lieux de culte ou un parc d'attraction. Sur Google Maps, ils avaient cherché des images de l'emblématique siège de la police judiciaire parisienne.
L'hypothèse de ces cibles potentielles est en tout cas prise au sérieux par les autorités. Des instructions ont été données pour renforcer la sécurité de ces lieux où les gardes ont été multipliées. Devant le 36 quai des Orfèvres, elles passent de deux à trois policiers qui seront équipés de fusils mitrailleur et de gilets pare balle lourd.
Deux suspects relâchés
Cinq suspects se trouvent toujours dans les locaux de la DGSI, des gardes à vue qui arrivent au terme des 96 heures, mais qui pourraient être prolongées. Deux des sept hommes interpellés ce week-end, et soupçonnés de préparer un attentat sur le sol français, ont été relâchés mardi soir. Les deux suspects avaient été arrêtés à Marseille en même temps qu'un troisième homme qui lui reste en garde à vue. Tout comme les quatre autres arrêtés à Strasbourg puis transférés au siège de la DGSI à Levallois-Perret.
Après une enquête de plusieurs mois, et la connaissance par la DGSI d'un renseignement laissant à penser à un passage à l'acte imminent, les autorités ont procédé à l'interpellation de sept suspects. Les deux hommes libérés étaient eux soupçonnés d'avoir hébergé Hicham E., qui pourrait avoir mené des collectes de fonds pour monter une opération terroriste. Le Marocain de 46 ans est toujours entendu.
Une lettre d'allégeance à Daesh
Parmi les quatre autres suspects, âgés de 35 à 37 ans, et résident dans la région de Strasbourg, deux hommes sont soupçonnés de s'être rendus en Syrie en 2015 avant de revenir en France. Chez l'un d'entre eux, Yassine, un animateur périscolaire dans une école strasbourgeoise depuis 11 ans, les policiers ont découvert une lettre d'allégeance à Daesh. Chez un autre, ce sont un pistolet automatique et un fusil mitrailleur qui ont été retrouvés.