Affaire Merah : Valls rend public un rapport à charge

Le rapport Merah relève "plusieurs défaillances objectives" - -
17 pages à charge. Le rapport sur l'affaire Merah, rendu public mardi, met en exergue "plusieurs défaillances objectives", notamment le loupé du Renseignement dans l'évaluation de la dangerosité du tueur au scooter.
Jugeant que ce rapport, qui lui a été remis vendredi, "prend acte des dysfonctionnements passés", le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a assuré dans un communiqué sa volonté de "mettre en oeuvre rapidement les adaptations nécessaires".
Dans ce document, les deux rapporteurs de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la police des polices) jugent que "plusieurs défaillances objectives ont été mises en lumière" par leur travail.
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Le Raid conforté
Sur la traque après le premier assassinat, le 11 mars, au début du siège dans la nuit du 20 au 21, Guy Desprats et Jérôme Léonnet se montrent peu diserts. Tout juste expriment-ils leur sentiment "que des cloisonnements (persistent) entre services, notamment entre police judiciaire et renseignement intérieur". Une source proche du dossier invoque la "procédure judiciaire en cours".
Même discrétion sur les relations entre le Renseignement intérieur (DCRI) et les autres services de renseignement, étrangers ou français, en particulier la DGSE. Là, c'est le secret-défense qui est mis en avant.
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In fine, c'est l'évaluation de la dangerosité de Merah par la DCRI qui est la plus critiquée, même si les inspecteurs jugent que les défaillances ne relèvent pas de "l'erreur caractérisée" mais "tiennent à la conjonction d'omissions et d'erreurs d'appréciation", "à des problèmes de pilotage et d'organisation des services et à des cloisonnements (...) entre renseignements intérieur, police judiciaire et sécurité publique".