BFMTV
Police-Justice

Des ratés en série dans l'affaire Merah ?

Mohamed Merah avait tué quatre personnes dont trois enfants lors de son attaque de l’école juive Ozar Hatorah.

Mohamed Merah avait tué quatre personnes dont trois enfants lors de son attaque de l’école juive Ozar Hatorah. - -

Selon des documents que s’est procuré Libération, les services de police auraient pu arrêter et interroger Mohamed Merah avant son dernier attentat à l’école juive Ozar Hatorah. Les autorités avaient enquêté sur les deux attaques précédentes qui avaient visé et tué des militaires.

"Affaire Merah, les ratés des policiers", titre, mardi matin, Libération. Le quotidien "s'est procuré des documents montrant que la police disposait, avant la tuerie de l'école juive, d'indices impliquant la famille Merah".

Parmi les disfonctionnements d’enquête pointés par Libération : la police aurait eu en sa possession l’adresse IP de Mohamed Merah, dès le 17 mars, soit deux jours avant l’attaque de l’école juive Ozar Hatorah. La première victime, tuée le 11 mars, avait été attirée dans un guet append par un prétendu acheteur de sa moto, mise en vente sur le site "Le Bon Coin".

La famille fichée par la DCRI

Parmi les huit personnes s’étant connectées au site, la police avait trouvé à deux reprises, le nom de "Zoulika Aziri". La mère de Mohamed Merah. Elle était alors fichée localement pour son appartenance à l’islamisme radical. Ses enfants, Mohamed et Abdelkader Merah étaient également connus de la DCRI depuis 2006, mais les enquêteurs n’ont pas réagi.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls devrait prochainement recevoir un rapport sur les dysfonctionnements de l'affaire Merah qui portera en particulier sur les rapports entre services.


Mohamed Merah et son frère sur les listings de la section anti-terroriste

Autre dysfonctionnement de l’enquête, parmi les listings transmis tardivement par la section anti-terroriste à la DCRI, deux noms ressortent, celui de la mère de Mohamed Merah et son frère, Abdelkader.

Mais les autorités n’ont pas souhaité arrêter de façon préventive les membres de cette famille pour les interroger. Le lendemain, Mohamed Merah tuait quatre personnes dont trois enfants lors de son attaque de l’école juive Ozar Hatorah.