"J'ai été un terroriste et je ne m'en excuserai jamais": Mehdi Nemmouche s'exprime à la fin de son procès

Mehdi Nemmouche, accusé d'avoir été le geôlier de quatre journalistes français, au premier jour de son procès le 17 février 2025, à Paris. - Benoit PEYRUCQ / AFP
Debout dans son box, Mehdi Nemmouche, 39 ans, prend la parole au dernier jour de son procès devant la cour d'assises spéciale de Paris. "Oui j'ai été un terroriste et je m'en excuserai jamais", prévient-il.
"Je ne regrette pas un jour, pas une heure, pas un acte", ajoute Mehdi Nemmouche, accusé d'avoir détenu quatre journalistes français pour le compte de Daesh en Syrie en 2013. "Je suis un homme debout, je ne serai jamais à terre."
"Il a assumé son engagement terroriste"
Me François Vuillemin, l'avocat du jihadiste, a réagi à la prise de parole de Mehdi Nemmouche auprès de BFMTV. "Il a assumé son engagement terroriste ce qui n'est pas assumer avoir été le geôlier des otages", a-t-il dit.
"Je défends l'homme et non la cause. C'est sa vision des choses, mais oui il ne regrette rien de son engagement terroriste", a ajouté l'avocat qui plaidé l'acquittement de son client.
Nicolas Hénin, ancien otage en Syrie et partie civile au procès, a expliqué de son côté avoir "assisté à un appel au djihad" lors de la prise de parole de Mehdi Nemmouche. "Il cherche à reprendre la haine, à inciter à la commission de nouveaux actes terroristes", a-t-il détaillé. "Lutter contre ce discours, ce sera mon combat des prochaines années."
"Je n'ai jamais été le geôlier des otages occidentaux"
Dès l'ouverture de son procès, le 17 février dernier, Mehdi Nemmouche avait affirmé n'avoir "jamais été le geôlier de qui que ce soit" au cours d'une "déclaration préalable".
"Je n'ai jamais été le geôlier des otages occidentaux ni d'aucun autre. Et je n'ai jamais rencontré ces personnes en Syrie", avait-il déclaré, assurant n'avoir été qu'un "soldat sur le front" pour différents groupes jihadistes en Syrie "contre le régime de Bachar al-Assad".
Après cinq semaines de débats, Mehdi Nemmouche va être fixé sur son sort ce vendredi 21 mars. Mercredi, le parquet antiterroriste a réclamé la perpétuité, assortie de la période de sûreté maximale de 22 ans, contre "l'un des jihadistes les plus cruels de ces dernières années”.