Procès des viols de Mazan: la classe politique salue "le courage" de Gisèle Pelicot

Gisèle Pelicot quitte le tribunal d'Avignon le 19 décembre 2024 - Miguel MEDINA © 2019 AFP
Le "symbole des femmes invisibles et oubliées": la classe politique est unanime ce jeudi 19 décembre pour saluer "le courage" de Gisèle Pelicot après la condamnation de son ex-mari à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle dans le procès de Mazan.
Outre Dominique Pélicot, la cour criminelle du Vaucluse a déclaré coupable l'ensemble de ses 50 coaccusés, clôturant quatre mois d'un procès devenu symbole des violences faites aux femmes.
"Le monde n'est plus le même grâce à vous"
"Merci pour votre courage. À travers vous, c’est la voix de tant de victimes qui porte aujourd’hui, la honte qui change de camp, le tabou qui se brise. Le monde n'est désormais plus le même grâce à vous", a déclaré la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet sur X.
"Par votre dignité et par votre courage, vous rendez possible le changement dont notre société a besoin: regarder en face le fléau des violences sexuelles au coeur de nos intimités, éduquer au respect et au consentement et changer le droit", a réagi l'ex-ministre Aurore Bergé sur le même réseau social.
"Gisèle Pelicot a mené ce combat avec une résilience qui force le respect et l’admiration. Elle incarne le courage de toutes celles qui, parfois dans l’ombre et le silence, luttent pour leurs droits et pour que Justice soit faite", a commenté la ministre de l'Education nationale démissionnaire, Anne Genetet.
"En demandant et en obtenant la levée du huis clos, Gisèle Pélicot a fait de ses souffrances un acte de résistance. Son courage, sa détermination, sa soif de justice sont une source d’inspiration. Ils forcent l’admiration. Ils sont un message d’espoir, de confiance et de reconnaissance pour toutes les victimes. Un message adressé à toutes les femmes: votre parole compte", a écrit l'ancien Premier ministre, Gabriel Attal.
"Vous avez tenu tête à l'indicible"
"Gisèle Pelicot, vous avez refusé le huit clos. Vous avez tenu tête à l'indicible, non pas seulement pour vous, mais pour toutes les femmes trop souvent condamnées à se taire", a salué le Parti socialiste dans un communiqué. "À travers votre témoignage, ce sont des milliers de voix qui ont résonné, celles des femmes invisibles, oubliées, mais toujours debout."
La patronne des Écologistes Marine Tondelier s'est félicité d'"un procès historique (qui) a brisé les tabous dans la société".
"La culture du viol est enfin dénoncée, condamnée", a abondé le patron des communistes Fabien Roussel.
"Le combat de Gisèle Pelicot est celui de la nouvelle France, féministe, à la conquête de sa dignité et de ses droits communs", a réagi le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon; la vice-présidente (LFI) de l'Assemblée Clémence Guetté, mettant en avant "l'élan féministe et solidaire qui s'est levé".
"Gisèle Pelicot aura mené un combat historique. Un procès public pour que 'la honte change de camp'. Pour dénoncer, droit dans les yeux des accusés et de la société, la banalité du viol", a déclaré le député François Ruffin.
"Infini respect"
"Infini respect pour Gisèle Pelicot qui s’est tenue droite, digne et admirable de courage face à ses bourreaux, notamment le prédateur dont elle a partagé la vie des décennies durant", a commenté Valérie Pécresse, la présidente LR de la région Île-de-France.
"Merci Madame pour cette force qui nous engage tous", a commenté le député du Lot, Aurélien Pradié.