Pour Dupond-Moretti, l'avocat de Jonathann Daval n'a pas respecté le secret professionnel

"Je n’aurais pas raconté ce qu’il a raconté, c’est une évidence." Il ne s'exprime "qu'à titre personnel", mais sa voix compte au sein du barreau: ce vendredi sur BFMTV, le pénaliste Éric Dupond-Moretti est revenu sur la conduite de son confrère Randall Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval sous le feu des critiques pour s'être exprimé dans les médias pendant la garde à vue de son client. Le conseil de Jonathann Daval - ce dernier est depuis passé aux aveux -, avait notamment donné des éléments laissant peu de doute quant à la culpabilité du meurtrier présumé de son épouse Alexia.
"Il nous raconte ce qu’il a dit à son client: ça, c’est le secret professionnel le plus absolu. Il peut lui donner des conseils, mais ça ne nous regarde pas, ça ne regarde pas BFMTV et ça ne regarde personne", a commenté maître Dupond-Moretti. "Ce qui me chagrine, c’est l’image que laisse le barreau dans son ensemble. Quand on conseille à un client d’avouer, on n’est pas obligé de le dire, et on ne doit pas le dire."
L'avocat a également fait part de son étonnement quant au basculement de Randall Schwerdorffer d'une partie à l'autre du procès: "Tout est curieux dans cette histoire: d’abord il a été partie civile, (...) puis il devient l’avocat de celui qui est mis en examen pour le meurtre de cette jeune femme, et nous explique alors qu’elle avait un certain nombre de défauts. (…) Vous me concéderez que c’est un exercice pour le moins schizophrénique."